L'arbre de la Déesse

Publié le 02 septembre 2020 par Anargala

Pippâla

L'arbre est sacré dans toutes les cultures. 

Il l'est aussi dans la tradition Kaula de la Déesse du Tamarinier, cincinî-mata. Cincinî est un nom du Tamarinier, l'un des "arbres kaula", mais c'est aussi une sorte d'onomatopée du "son" de la conscience. Du reste, cincinî consonne avec cit, la conscience.

Il est dit que la tradition a sa source dans l'arbre sacré au pied duquel enseignait en silence Mitradeva dans la région de Goa. 

Plus profondément, l'arbre EST l'enseignement divin dans ses aspects "avec forme" et "sans forme", manifesté et non manifesté. Ainsi, la Déesse nous révèle :

"Que l'on sache que l'arbre est (le divin) 'avec forme', 
tandis que son ombre est le divin 'sans forme'.
Les fleurs sont le divin manifesté, 
tandis que leur parfum est le divin non-manifesté.
Il n'y a rien de plus haut que cela/ rien d'autre que cela.
Qui le sait jouit de la liberté."

(Manthâna Bhairava Tantra, Yogakhanda, version 2, XI, 18-19, édité par M. Dyczkowski dans The Manthânabhairavatantra..., intro. vol. 2, p. 115) 

Il est dit ailleurs que les arbres ne doivent pas être coupés, ni abîmés, ni gênés, ainsi que les lianes et les fleurs.