Diverses autorités allemandes ont condamné dimanche une " atteinte à la démocratie " suite à la tentative de manifestants anti-masques de prendre d'assaut le siège du Reichstag, le parlement national, lors d'un rassemblement à Berlin.
Des centaines de manifestants " anti-corona " ont forcé dans la soirée de samedi, un barrage des forces de l'ordre pour gravir les marches du Reichstag, essayer d'entrer dans l'enceinte de l'hémicycle.
Cette tentative de prise d'assaut était le point culminant d'un rassemblement de plus de 40.000 manifestants qui s'opposent au port du masque, une des restrictions imposées dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus. Lors d'heurts avec ces protestataires, les forces de l'ordre ont procédé à près de 300 arrestations.
Le chef d'Etat allemand, Frank-Walter Steinmer, considéré comme la caution morale du pays, a dénoncé "une attaque insupportable visant le cœur de notre démocratie ", martelant que "nous n'accepterons jamais cela".
La police est parvenue de justesse à empêcher les contestataires de s'introduire dans le Reichstag en ayant recours à du poivre pour les disperser. Pendant un certain moment, les forces de l'ordre semblaient dépassées, ne disposant que de quelques éléments pour retenir la masse de manifestants.
Ainsi, un important effectif de policiers a été mobilisé dimanche, étant donné que près de 2.000 manifestants ont de nouveau convergé non loin du Reichstag, dans un premier temps à proximité de la Colonne de la Victoire, ensuite Porte de Brandebourg. Mais, cette fois-ci, les forces de l'ordre n'ont pas tardé à les disperser.