J'avais promis plus de posts, je m'étais emballé. Les vacances sont passées par là et une envie plus qu'à l'habitude d'aller voir ailleurs. Loin d'un quotidien qui cette année aura été encore plus présent. Trop présent, jusqu'à en devenir étouffant. J'avais besoin d'air, de grands espaces. Mais la rentrée est déjà là et me voici rattrapé malgré moi. Obligé de revenir dans le rang et de suivre comme tout le monde les directives. Obligé d'accepter un avenir proche étriqué, oppressant, sans perspective réjouissante. Les vacances n'auront été qu'une brève respiration. Me voilà reparti en apnée pour entamer cette rentrée. Chaque année, on pense avoir eu notre dose. Pourtant, chaque fois, on a l'impression qu'on nous en rajoute. Comme si on testait notre résistance, notre résilience, mot définitivement trop d'actualité. Vers où veut-on nous emmener ? Car quelqu'un doit savoir, tirer les ficelles. C'est obligé. Sinon, ça n'aurait pas de sens, cette autoflagellation collective. Plus qu'à l'accoutumée, j'ai donc besoin d'autre chose, d'une autre musique, différente. Pour penser, rêver hors cadre.Meridian Brothers est tombé à point nommé. Contrairement à ce que leur nom pourrait indiquer, ce ne sont pas des frères, et pas vraiment un groupe non plus, puisqu'il s'agit essentiellement du seul Eblis Alvarez, compositeur colombien qui mélange depuis de nombreuses années déjà des sons électroniques avec les musiques traditionnelles de son pays. Le résultat est assez hors norme, de la cumbia revisitée, triturée, malaxée : parfait pour l'été, parfait pour voyager à moindre frais, parfait pour une rentrée qu'on voudrait différente.