La maladie de Kienböck, ou lunarite, est due à une nécrose avascu-laire du lunatum secondaire à des microfractures répétées ou à des fractures importantes du lunatum après un traumatisme du poignet.
Ont également été impliqués dans cette affection douloureuse du poignet et de l’avant-bras des microtraumatismes répétitifs du poignet dus à une mise en charge et en décharge compressive répétitive, comme c’est le cas avec l’usage d’un marteau-piqueur, ainsi que la compression récurrente du lunatum par le capitatum et l’extrémité distale du radius provoquée par des positions extrêmes du poignet.
Signes et symptômes
Le patient atteint de la maladie de Kienböck ressent une douleur unilatérale à la face dorsale du poignet au niveau du lunatum, qui irradie dans l’avant-bras, ainsi qu’une diminution progressive de l’amplitude de mouvement du poignet. Il peut aussi éprouver une diminution de la force de préhension.
Cette maladie affecte généralement un seul poignet, l’incidence d’une affection bilatérale étant très faible. La maladie est surtout répandue chez les personnes âgées de 20 à 50 ans.
Examens complémentaires
Des radiographies standard sont réalisées chez tous les patients présentant pour éliminer une pathologie osseuse occulte ainsi que pour identifier une sclérose et un effritement du lunatum.
Une imagerie par résonance magnétique (IRM) du poignet est indiquée lorsqu’une maladie de Kienböck, tout autre cause d’instabilité articulaire, une infection ou une tumeur sont suspectées.
Traitement
Le traitement initial de la douleur et de l’incapacité fonctionnelle doit comprendre l’association d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou d’inhibiteurs de la cyclo-oxygénase-2 (COX-2) et d’une brève immobilisation du poignet.
L’application locale de chaleur et de froid peut également être bénéfique. Chez les patients ne répondant pas à ces modalités thérapeutiques, l’injection d’un anesthésique local et d’un corticoïde au niveau de l’articulation lunotriquétrale peut ensuite être envisagée pour soulager une douleur aiguë. Des exercices vigoureux doivent être évités, car ils pourraient exacerber les symptômes du patient. L’intervention chirurgicale est souvent le traitement de choix.