Comme je parle souvent de jardin-forêt ou de forêt-jardin ou de forêt jardiné autour de moi, on me pose souvent la question "mais quel est l'intérêt de ce type de jardin ?".
Alors, aujourd'hui, j'ai décidé de vous en parler sur le blog. Mais, plutôt de que de vous répondre moi-même, je vous propose de faire appel à un spécialiste du sujet Fabrice Desjours.
Il vient de sortir un livre sur le sujet intitulé Jardins-forêts, un nouvel art de vivre et de produire qui pour moi, vient en complément du livre de Martin Crawford La Forêt-jardin (qui est pour moi la bible sur le sujet).
Je vous propose donc des extraits du livre de Fabrice Desjours, en réponse à la question.
Faible maintenance : en créant un paysage comestible mature, imitant le climax, on travaille avec les forces de la nature, pas contre elles. Utiliser des pérennes est un gain de temps et d'énergie considérable : nul besoin de semer chaque année ni de travailler un sol que leurs racines explorent en profondeur, trouvant humidité et minéraux là où les annuelles sont incapables de prospecter. Cette végétation comestible restant en place toute l'année (et durant des années) forme un refuge stable à la faune et à la fonge associées. Enfin, le sol étant constamment couvert par des plants tapissantes ou de la matière organique, les plantes rudérales (souvent considérées comme des mauvaises herbes) ne peuvent trouver les conditions pour germer : dans une forêt comestible établie, les travaux de désherbage, plaie du jardinier, sont quasi inexistants.
Haute productivité : un champ de colza ne capte qu'un pourcentage minime de l'énergie émise par le soleil. Pendant ce temps, les paysages boisés utilisent la lumière de manière optimale, à chaque étage : une performance conduisant à la plus grosse production de biomasse et à l'établissement de niches d'ombre et de lumière, hébergeant, sur de petits espaces, des espèces aux besoins contrastés.
C'est pourquoi un jardin-forêt bien conçu est l'agrosystème produisant la plus grosse biomasse alimentaire au mètre carré.
- Résistance aux extrêmes climatiques
Voilà pour moi les 2 plus grands bénéfices.
L'auteur en cite encore 4 autres que je ne détaillerai pas ici (vous pouvez retrouver le détail dans le livre) :
- Jardiner au soleil ou à l'ombre
- Explorer, goûter, s'essayer à de nouveaux aliments
- Banque vivante et banque verte sur pied dans un monde industriel et hors-sol voué à l'effondrement
- Création d'un cadre de vie chatoyant.