De la distanciation sociale chez les animaux

Publié le 29 août 2020 par Christophefaurie

Prendre soin de sa "bulle" ! Les mandrills se tiennent spontanément à distance de leurs congénères malades, qu'ils identifient grâce à leur odorat, mais continuent à épouiller ceux qui font partie de leur proche parentèle. (Photo : Sabine Bernert)

Les animaux ont une "immunité comportementale". Et ce, particulièrement, s’ils sont sociaux, donc susceptibles à la contagion. Ils semblent habiles à détecter le congénère infecté. Ensuite, ils paraissent faire un calcul de coût bénéfice. Plus le lien social est important pour l'espèce, moins ceux qui sont malades sont isolés ; plus leur fonction compte pour le groupe, plus ils sont protégés (le système de reproduction de la fourmilière) ; plus l’individu a un système immunitaire fort, plus il s’expose.  (Les animaux aussi gardent leurs distances, Dana Hawley et Julia Buck, Pour la science, septembre 2020)
Alors, l’animal a-t-il des leçons à nous donner ? Certainement. Outre le fait qu’il semble détecter les individus infectés, et mesurer la robustesse de son système immunitaire, il y a auto adaptation au niveau individuel. L’organisation humaine est extraordinairement inefficace, en comparaison. Elle a eu l’idée géniale du modèle technocratique, qui la fait dépendre d’un homme tout en haut d’une pyramide. Ce qui transforme l’homo sapiens en robot ! Bravo. D’autant que le haut de la pyramide est le meilleur endroit pour prendre des décisions stupides (par exemple inspirées par la peur de perdre la face).
Si nous voulons que notre développement soit durable, il va falloir que l’homme apprenne à faire la bête ?