Exposition « Ainsi soient-elles » – St Girons

Publié le 28 août 2020 par Philippe Cadu

Cette exposition met en lumière la beauté et la sensualité des femmes alors que notre monde tente de les effacer....

" La femme nue, c'est le ciel bleu. Nuages et vêtements font obstacle à la contemplation. La beauté et l'infini veulent être regardés sans voiles. Au fond, c'est la même extase : l'idée de l'infini se dégage du beau comme l'idée du beau se dégage de l'infini. La beauté, ce n'est pas autre chose que l'infini contenu dans un contour. " Victor Hugo

Série " La Voyeuse Absolue " de Bruno Wagner

" Le regard d'une inconnue, capté au hasard d'un instant de vie, croisé dans une rue d'Istanbul, Constantinople ou Byzance. Peu importe.
Pas de sourire, elle marche, elle m'a vu, elle fait la moue et c'est ce qui la rend belle.
Elle marche, floue hélas comme déjà les souvenirs. Le noir dévoile plus qu'il ne cache, provoquant la nuit l'érection des minarets vers des voies lactées.
Parfois un regard vous hante longtemps. Porter un portrait comme l'étendard de la liberté guidant le peuple.
Hisser la grand voile, la border comme un enfant avant des histoires de rêves, pour prendre le large.
Voyeuse, voyageuse, dévoileuse à la frontière de l'Orient, poussée par le vent, en équilibre hors du temps, en route vers l'absolu... " B. Wagner

Tango des couleurs et de la sensualité des corps qui s'attachent, la peau, le vêtement, la chaussure, la lumière, autant d'apparats scéniques et cinématographiques et la proximité des corps réunis pour l'amour du tango, une chaleur, une ambiance plus que prégnante qui font exister la danse et la photographie.
Karine capture l'odeur des corps qui s'entremêlent, leurs courbures dans un lâcher-prise maîtrisé, la sensualité des mains qui saisissent avec fermeté, la ronde des talons qui s'entrelacent, l'intensité de l'intention des gestes précis et elle sublime la beauté des femmes dans cette domination douce et langoureuse du Tango, elle éveille nos sens ...elle nous autorise , Femmes à nous laisser aller à être belles

Ici la temporalité est différente. Jeanne s'imprègne des silences de la nuit, des bruissements de la forêt, de la musicalité des roches. Pour ses photos dites "de lumière" (lightpainting), elle travaille en pose lente, dans l'obscurité sans aucune retouche d'image. C'est un processus d'écriture avec la lumière, une calligraphie flamboyante évoquant ce qui reste d'un mouvement, ce qui perdure d'une intention. Ses autoportraits sont réalisés en "écriture automatique", souvent en écoutant de la musique, parfois simplement le bruit du vent. Ce sont des improvisations guidées par ses émotions, comme un rituel de révélation. La photographie est un art sorcier, un acte magique sur le temps, nous confie-t-elle.