Voilà encore un énième épisode qui devrait nous alerter sur la faculté particulière qu’a la fachosphère d’instrumentaliser outrancièrement le moindre fait divers à son misérable profit idéologique plus qu’éminemment discutable. Ce n’est pas la première fois en effet que ce camp politique honni s’illustre par sa propension éthiquement condamnable à la manipulation éhontée de l’émotion des masses populaires.
Cette expérience et cette compétence médiatique indéniable, ils l’ont acquise depuis belle lurette, à force de poignet de leurs innombrables comptes de trolls sur les réseaux (a)sociaux, par le biais de leurs sites dits de » ré-information« , à scruter la rubrique faits divers pour en retourner le moindre épisode, le plus glauque possible, à leur avantage (rien ne leur répugne, à tremper leurs mains sales dans ce purin là…). Quitte à prendre quelques libertés avec la vérité factuelle, experts qu’ils sont en montage de fakenews, comme cela est maintenant clairement établi ici. Ce phénomène que j’ai souvent décrit est explicité techniquement là. Et quand il n’y a pas assez d’insécurité, ils n’hésitent même pas à en fabriquer eux-mêmes, comme le cas Desport nous l’a déjà démontré si clairement autrefois…
Cette fois, ce sont des militants de l’Action française, un mouvement antisémite et ultra-violent (qui ne répugne pas au terrorisme, comme l’histoire l’a déjà amplement démontré), qui en sont à l’origine, et non Génération Identitaire, dont c’est la spécialité historique. L’Action française aurait-t-elle moins de moyens financiers que ces gosses de riches pour monter des opérations de plus grande envergure ? Voici l’histoire. Du moins, la version racontée par son frère…
Déjà, rien que le vocabulaire employé donne le ton, quant au genre de biais idéologiques dans lesquels cet individu trempe, sous emprise. « racailles » et « colorées » , cela me suffit en effet pour ne pas aller plus loin, et cracher au sol tout mon mépris. (D’où l’émoticône du titre de ce billet). Je m’étonne d’ailleurs qu’elle ne suscite pas davantage d’indignation, justifiée elle.
Et donc, aussitôt, dans la foulée, une nuée de comptes sur les réseaux sociaux relaient l’affaire pour s’en indigner massivement, relayée généreusement par des personnalités politiques qui y ont un intérêt évident : c’est leur fond de commerce, celui de la haine raciste et sociale.
sourceDe nombreux comptes d’extrême-droite (et même au delà… 😉 (1 ) amplifient l’écho de ce fait divers, jusqu’à l’apparition du hashtag dédié, #justicepourAugustin, sur twitter, qui a attiré mon attention.
J’ai bien fait d’attendre la suite, avant de réagir…. Malheureusement pour eux, la réalité semble bien différente de la version généreusement relayée par ces militants de l’Action française, et bien moins à leur avantage… comme le révèlent nos amis de Lyon ici :
sourceEt pour avoir témoigné d’une autre version des faits que celle si généreusement propagée par ces fachos là, voilà ce qu’à reçu l’une des jeunes filles victimes de cette histoire :
On saura s’en souvenir… Les droits des femmes, dans le cas présent, c’est quand ça vous arrange… Cette fois, vous avez visiblement choisi la mention #oupas. Dont acte.
(1) on a pu en effet ainsi surprendre des gens comme le président du Printemps républicain, qui se disait de gauche (on ne rit pas), reprendre imprudemment les mots des fachos et des réacs. Décidément, cela devient une bien triste habitude…).