Poursuivant inlassablement sa stratégie d'intégration du e-commerce au cœur de ses activités bancaires, CaixaBank ajoute maintenant la vente de voitures à son catalogue. Dans un premier temps, ses clients peuvent d'ores et déjà acquérir une Seat Arona, en location de longue durée, directement depuis leur espace de services en ligne.
Grâce à un partenariat conclu (et récemment prolongé) avec Arval, la filiale spécialisée de BNP Paribas, l'établissement distribuait jusqu'à présent son offre de financement automobile au sein de ses (presque) 4 000 agences en Espagne. Afin de développer sa portée commerciale, la prochaine étape consistera donc à en décliner le principe entièrement à distance ou, pour les personnes qui continuent à préférer une relation en face à face, sous forme hybride, combinant interactions physiques et « digitales ».
Dans cette perspective, la plate-forme web (également adaptée aux usages mobiles) CaixaBankNow s'enrichit d'une nouvelle section Renting&Go. Celle-ci permet aux utilisateurs d'accéder en quatre clics aux véhicules disponibles, pour en consulter les fiches détaillées, découvrir les conditions qui leur sont réservées, obtenir une simulation financière et une estimation du loyer correspondant, indiquer le lieu de réception souhaité du modèle sélectionné et, enfin, signer le contrat, par voie électronique.
À ce stade, le choix est strictement limité à un seul produit, mais un deuxième – la Toyota Corolla – devrait compléter l'assortiment, dès le mois prochain. En tout état de cause, les dirigeants de CaixaBank confirment leur ambition de proposer à terme une gamme étendue de voitures à la vente en ligne, qui devrait contribuer à leur objectif global, partagé avec Arval, de conclure 150 000 locations de longue durée d'ici à 2025.
Bien qu'il soit difficile de percevoir en quoi il mériterait le qualificatif de mobilité durable que lui attribue CaixaBank, le modèle, longtemps réservé aux flottes d'entreprise, de la location de longue durée devient une tendance importante auprès du grand public. Avec son approche de forfait tout compris, elle s'inscrit dans la transition vers la consommation d'usage, au détriment de la propriété individuelle, et s'accorde parfaitement avec l'idée d'une immersion du service financier dans un parcours unifié.
Cependant, comme toujours avec les initiatives e-commerce de l'espagnole, se pose la question de la légitimité d'une banque à fournir cette expérience : les clients se laisseront-ils convaincre de rechercher leur prochaine voiture chez elle ? Sans même aborder la pauvreté – actuelle et dans l'avenir immédiat – de son catalogue, ni évoquer le déficit de conseil intrinsèque à la démarche (alors qu'il paraît essentiel dans le domaine automobile), le défi est ici encore renforcé par la réticence potentielle à l'achat d'un véhicule en ligne, qui ne séduit, à ce jour, qu'une petite minorité de la population.