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COVID-19 : Le point d’entrée, c’est le nez

Publié le 24 août 2020 par Santelog @santelog
Le neuroépithélium olfactif, une zone du nez particulièrement vulnérable aux infections est identifiée comme la zone d’entrée clé du SARS-CoV-2 (Visuel AdobeStock_347373223)Le neuroépithélium olfactif, une zone du nez particulièrement vulnérable aux infections est identifiée comme la zone d’entrée clé du SARS-CoV-2 (Visuel AdobeStock_347373223)

Cette étude du Johns Hopkins le confirme, les premières cellules hôtes du SARS-CoV-2 sont les cellules du nez. L'étude ajoute en effet aux preuves que les cellules du nez sont un point d'entrée clé pour le SRAS CoV-2 la protéine surface cellulaire ACE2, récepteur clé de la glycoprotéine de pointe du virus (Spike « S ») est 700 fois plus concentrée dans l’enveloppe des cellules olfactives de la partie supérieure du nez que dans les cellules de revêtement du reste du nez ou de la trachée. Des données présentées dans l’European Respiratory Journal avec une implication immédiate, le port du masque.

 

De précédentes études sur l'anosmie associée au COVID-19 ont montré que les cellules des voies aériennes supérieures expriment des niveaux élevés de récepteurs (ACE2) impliqués dans l'entrée du SRAS-CoV-2, suggérant que ces cellules épithéliales respiratoires servent de réservoirs viraux pendant l'infection.

Le neuroépithélium olfactif, une zone du nez particulièrement vulnérable aux infections

Les scientifiques de Washington ont effectué une analyse immunohistologique afin de déterminer l'emplacement de la protéine ACE2 dans des échantillons de tissu nasal et trachéal humain. Le tissu nasal comprenait des échantillons d’épithélium olfactif et respiratoire prélevés sur des patients atteints de rhinosinusite chronique et chez des témoins subissant une chirurgie pour des pathologies nasales non liées à la rhinosinusite. L’analyse a porté sur un total de 19 biopsies de tissu nasal et 7 de tissu trachéal prélevées chez des patients subissant une bronchoscopie.

Les scientifiques ont utilisé la microscopie confocale, une technique d'imagerie à haute résolution pour produire des images très nettes des cellules tapissant les voies respiratoires nasales et trachéales. Des colorants fluorescents permettaient d’identifier les récepteurs ACE2. Cette analyse révèle des niveaux élevés d'ACE2 parmi les cellules nasales qui fournissent un soutien structurel appelé cellules sustentaculaires. Ces cellules sont situées dans une zone appelée neuroépithélium olfactif, où se trouvent également des neurones sensibles aux odeurs. Les chercheurs affirment que cette zone du nez peut être particulièrement vulnérable aux infections.

Le neuroépithélium olfactif pourrait même parfois être le seul site infecté

-notamment dans certains cas asymptomatiques-. L’analyse montre en effet dans cette zone, une présence démultipliée de l’enzyme ACE2.

Vers des antiviraux topiques ou locaux ? ces cellules qui tapissent à la fois le nez et la trachée sont réaffirmées comme une cible prometteuse pour les médicaments antiviraux topiques ou locaux pour traiter ou prévenir COVID-19. L’étude contribue également à expliquer pourquoi de nombreuses personnes atteintes du virus perdent parfois l’odorat (anosmie).

Quid des enfants ? Les cellules des enfants n'ont pas été examinées dans cette étude, en partie parce que les enfants ont de plus faibles niveaux d'ACE2 dans ces cellules qui tapissent le nez, ce qui peut expliquer les formes moins sévères de COVID-19 chez les plus jeunes.

L’implication est claire : « porter un masque et le porter correctement », concluent les chercheurs.

Source: European Respiratory Journal August, 2020  DOI: 10.1183/13993003.01948-2020  Elevated ACE2 expression in the olfactory neuroepithelium: implications for anosmia and upper respiratory SARS-CoV-2 entry and replication

Lire aussi :

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  • COVID-19 : La perte d’odorat survient le 3è jour
  • COVID-19 : Pourquoi on ne doit pas mettre le nez dehors
Équipe de rédaction SantélogAoût 24, 2020Rédaction Santé log




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