La nouvelle directive européenne, annoncée comme une grande victoire d’Emmanuel Macron, vient de rentrer en vigueur en France depuis le 1er août.
Les lacunes persistent et les fraudes demeurent.
Pourtant le principe d’égalité de traitement avait été affiché par le ministre du Travail ; à travail égal, rémunération égale.
La réalité c’est que, par exemple, les frais d’indemnités logement, transports, nourriture hier calculés par l’URSSAF selon le pouvoir d’achat français, sont aujourd’hui basés sur le pouvoir d’achat du pays d’origine (en moyenne 15 euros pour le logement, 5 euros pour la nourriture) et rien sur la coordination sociale européenne et les cotisations sociales du travailleur détaché seront celles de son pays d’origine. En clair, rien n’a changé sur le fond et les distorsions demeurent.
Ajoutons à cela qu’en pleine pandémie de Covid-19, les travailleurs détachés n’avaient pas le droit au chômage partiel, car ils n’ont ^pas cotisé en France, cela n’empêche pas le gouvernement de mentir sur des avancées majeures qui n’existent pas.
Le BTP et l’agriculture, qui sont les deux plus gros employeurs de travailleurs détachés en France, vont pouvoir continuer à exploiter cette mise en concurrence défavorable aux salariés et à l’emploi.
Rappelons pour mémoire qu’en 2017, 75% des fraudes recensées sont imputables au seul BTP.
En la matière il reste tout à faire !
Section PCF de Sète