Photo Secrétariat au tourisme et à la culture de la Ville Autonome de Buenos Aires
Le Festival de tango de la Ville de Buenos Aires doit s’ouvrir d’ici quatre jours à travers les plateformes numériques mais le mécontentement est grand chez les artistes, qu’ils soient musiciens ou danseurs. Un bon nombre d’entre eux annoncent les uns derrière les autres qu’ils ne participeront pas à cette édition réduite, tout en tâchant de ne pas se fâcher avec son directeur, Gabriel Soria, qui n’est autre que… le président de la Academia Nacional del Tango. Gabriel est aussi un important animateur radiophonique et télévisuel pour l’ensemble du genre.
Aussi les artistes dénoncent-ils, non pas le directeur, qui est pour eux un ami, mais le gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires, sa précipitation brouillonne et son manque de concertation avec les « professionnels de la profession ». Ils savant bien que Gabriel est comme eux, soumis aux mêmes contraintes, comme le prouve la situation de l’Académie elle-même au point-mort depuis la mi-mars, avant même que les programmes de cette année scolaire ait pu être lancés…
Même Aurora Lubiz, d’ordinaire si consensuelle, si mesurée et si discrète, laisse échapper sa colère, d’ailleurs parfaitement justifiée puisque les danseurs n’ont pas tous, loin de là, les moyens matériels, l’espace domestique et les outils vidéo dont il faut disposer pour tourner des clips de façon à participer au Mundial ! Décidément, il y a quelque chose de pourri dans le royaume du tango, comme dirait le Grand Will.
Comme il y a deux jours avec l’annonce de la tenue du festival malgré la crise sanitaire, seul Página/12 s’intéresse aujourd’hui au sujet !