L'épave récupérée a été aspergée d'eau froide et a reçu une série de traitements au polyéthylène glycol pour empêcher le bois de se dessécher, de rétrécir et de s'effondrer.
Le dernier de ces traitements s'est terminé en avril 2013, et la coque a ensuite été laissée à sécher dans des conditions contrôlées.
La récupération du Mary Rose a été une réalisation importante, offrant une vue sans précédent sur la vie des Tudor. Cependant, le déplacement des restes du navire reposant dans des conditions anoxiques (sans oxygène) sur le fond marin vers un environnement contenant de l'oxygène sur terre posait certains problèmes.
L'une des principales menaces étaient les composés à base de soufre générateurs d'acide, qui se forment dans la structure du bois et peuvent le dégrader.
Des recherches antérieures menées pour déterminer les meilleures méthodes de conservation du Mary Rose suggéraient que l'exposition à un environnement où l'oxygène était présent pouvait entraîner le développement de près de deux tonnes d'acide sulfurique dans le bois.
Cependant, aucune de ces études ne s'est concentrée spécifiquement sur les composés à base de soufre qui sont produits à mesure que le bois sèche et sur la façon dont ils affectent sa dégradation.
Une nouvelle étude, publiée dans la revue ChemPlusChem, a prélevé des échantillons à six endroits autour de la coque, puis a utilisé une combinaison de techniques pour identifier les espèces de soufre acide présentes et évaluer l'état du bois lui-même.
Cette recherche a déterminé que des gisements de soufre oxydé, de fer et de zinc se trouvaient tous ensemble dans les zones présentant les niveaux de dégradation les plus élevés, démontrant qu'ils peuvent jouer un rôle dans la détérioration du bois gorgé d'eau.
Cette nouvelle compréhension des composés acides à base de soufre dans le bois archéologique marin et de leur évolution au cours du processus de séchage peut maintenant être utilisée pour aider à développer des stratégies pour protéger la Mary Rose contre d'autres dommages.
Le lien vers l'étude:
Source:
- Current Archaeology: "Saving the Mary Rose"