Juxtaposition de scènes déjà vues et pas drôles, Monsieur Woodcock pâtit également d'un casting pas inventif pour deux sous. Comme dans Speed racer, Susan Sarandon fait tapisserie. Comme dans 95% de ses films, Seann William Scott joue les losers (sauf que celui-là entre dans la catégorie "losers pathétiques et ternes", ceux dont on ne peut même pas se moquer). Comme dans la très lourde série My name is Earl, Ethan Suplee joue les gros pleins de soupe complètement crétins. Quant à Thornton, son choix dans un tel rôle n'a rien de révolutionnaire, puisqu'on l'a vu l'an passé incarner le même personnage de salaud aux deux visages dans L'école des dragueurs, comédie à moitié ratée, mais qui exploitait bien mieux un acteur qui en impose.
Il n'y a décidément rien, absolument rien à retenir de ce Monsieur Woodcock dont le plus intéressant, si j'ose dire, reste ce titre purement gratuit (à part l'Antoine de Caunes du siècle dernier, qui aurait osé intituler un film Mister Bitenbois ?). Ainsi qu'un tout petit gag à base de roue dans un nid de poule, qui peut éventuellement faire glousser 2 secondes. C'est vous dire le vide cosmique dans lequel patauge le film de Craig Gillespie, pourtant auteur de Lars and the real girl, inédit inabouti mais intéressant qui semblait indiquer un minimum d'ambition chez lui.
3/10