Miles O'Malley, treize ans, aime se promener sur la plage, de jour comme de nuit, et particulièrement à marée basse. Ainsi, lors d'une promenade nocturne, ce biologiste en herbe fait une découverte qui attire les médias locaux. Mais Miles est davantage préoccupé par le divorce imminent de ses parents, par la santé vacillante de son amie Florence ou encore par son éveil à la sexualité, plus que par leurs questions inquisitrices, rapidement déformées. Les journalistes restent persuadés que la terre cherche à lui délivrer un message, même si Miles leur répond que la terre demande juste à ce que l'on soit attentif à ce qui nous entoure. Son rêve serait que ""Tout le monde" passe une demi heure sur la grève à marée basse ; dix minutes à écouter, dix minutes à regarder et dix minutes à toucher. "
Pour lui, la beauté du monde tient dans le regard porté sur lui... Il se place sous le patronage de Rachel Carson biologiste connue qui disait : "S'il y a de la poésie dans mon livre sur la mer, ce n'est point parce que je l'y ai délibérément mise, mais parce que personne ne peut décrire fidèlement la mer en omettant la poésie." ( citation extraite de " Cette mer qui nous entoure ", essai pour lequel elle a reçu le National Book Award) .
"Les grandes marées" est effectivement un roman éminemment poétique, porté par le regard naïf et émerveillé du jeune Miles pour qui la plage est un terrain de jeu fascinant. Son regard neuf illumine le monde et nous enjoint à plus d'humilité face à lui...