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Mes citations littéraires préférées #13

Publié le 19 août 2020 par The Cosmic Sam @thecosmicsam

Me voici de retour avec l’édition n° 13 (déjà) de mes citations littéraires préférées (mes précédentes sont à retrouver ici).

Tirés de mes dernières lectures en date, j’espère que ces extraits choisis vous donneront envie de découvrir les romans dont ils sont issus.

Aujourd’hui, je vous présente un bref aperçu de quatre lectures très différentes : un thriller judiciaire qui nous plonge dans les coulisses d’un cabinet d’avocats, une oeuvre de « nature writing » immersive, un récit familial dramatique et un roman bouleversant sur le racisme.

Des lectures aux thèmes divers grâce auxquelles je prends toujours autant plaisir à puiser, puis partager, des phrases inspirantes, touchantes et parfois criantes de vérité.

Mes citations littéraires préférées #13

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« La nature humaine est totalement imprévisible et les turpitudes, universelles. ça rend modeste, pessimiste, un rien paranoïaque car on se persuade rapidement qu’on est entouré de détraqués. Et puis ça rend humble aussi, parce qu’on se dit que le meilleur d’entre nous peut basculer dans l’effroyable ».

André Buffard – « Jeux de dames » (mon avis ici)

 « La peur du châtiment rend souvent lâche et les criminels sont souvent décevants ». 

André Buffard – « Jeux de dames »

Mes citations littéraires préférées #13

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« Alors qu’il examinait les frondaisons, une brise fraîche parcourut les grands tulipiers, les chênes se soulevèrent et s’abaissèrent au ralenti, un million de feuilles se tordirent sur leur tige, montrant leur envers argenté. La forêt était étrangement animée, une gigantesque bête verte en train de rêver, sa peau parcourue d’ondes frissonnantes. Pas vraiment menaçante, mais puissante. Attentive ».

James A. McLaughlin – « Dans la gueule de l’ours » (mon avis ici)

« La vue était époustouflante : trente mètres plus bas, la canopée moutonneuse de la forêt primaire occupait tout le canyon. Les cimes majestueuses de sapins ciguës, de chênes rouges et blancs ; de hickorys, de gommiers, de frênes – une douzaine d’espèces au moins, uniquement des spécimens géants, oscillant dans la brise humide chargée de brume. Ça et là, des branches nues émergeaient de al canopée comme des doigts osseux. Sous leurs yeux, les falaises du bord opposé disparurent derrière des nuages bas dont les volutes remontaient de la rivière située plusieurs kilomètres en aval. L’énergie de cette forêt si proche grondait dans la poitrine de Rice, comme s’il se tenait tout près de grandes orgues ».

James A. McLaughlin – « Dans la gueule de l’ours »

« Les arbres géants évoquaient des dieux endormis, ils émettaient une vibration qu’il ne parvenait pas à identifier, pas tout à fait celle d’un être sensible, chacun différent des autres chacun racontant sa propre histoire séculaire. Sur le sol de la forêt, des troncs de châtaigniers morts depuis l’épidémie s’étaient transformés en énormes talus putrescents couverts d’une épaisse couche de mousse qui chuchotait paisiblement. Quelque chose l’interpella, il se retourna face à un tulipier noueux et voûté comme un vieillard, excavé par la pourriture, les éclairs, d’anciens incendies. Il eût la chair de poule ».

James A. McLaughlin – « Dans la gueule de l’ours »

« Nous aimons penser que nous sommes exceptionnels, nantis d’une âme, des anges ou des fées, les enfants préférés de Dieu. Le tour de magie qui fait de nous de la matière animée ne nous suffit pas ».

James A. McLaughlin – « Dans la gueule de l’ours »

« Il aimait ce moment de la journée, quand le soleil venait de disparaître et que le monde était plongé dans une mélancolique lueur bleuâtre ».

James A. McLaughlin – « Dans la gueule de l’ours »

« L’une des rares leçons que le père de Rice avait réussi à lui inculquer avant de mourir, c’était que tergiverser revenait à choisir d’échouer, car on n’essayait pas de toutes ses forces. Il s’agissait, avait déclaré son père, du choix rationnel de gens qui préféraient échouer exprès plutôt que risquer de découvrir qu’ils n’étaient pas assez bons ; mais quand on faisait ce choix, on devait au moins avoir l’honnêteté de le reconnaître ».

James A. McLaughlin – « Dans la gueule de l’ours »

« Apryl avait fini par lui apprendre que l’amour était la même chose que le courage ».

James A. McLaughlin – « Dans la gueule de l’ours »

« Avait-il endurci son cœur ? Se demanda-t-il. Endurcir son cœur aiderait à éviter la souffrance, mais il était certain que cela endommagerait aussi la conscience ».

James A. McLaughlin – « Dans la gueule de l’ours »

« Les informations sur l’univers s’écoulaient de cet œil ouvert comme du gaz empoisonné. Toutes ces choses qu’on connaissait, mais qu’on devait feindre d’ignorer pour tenir le coup jusqu’à la fin du jour ».

James A. McLaughlin – « Dans la gueule de l’ours »

Mes citations littéraires préférées #13

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« Je suis l’écho d’un son lointain qui me ramène aux terres de mon enfance ».

Rosa Ventrella – « La liberté au pied des oliviers » (mon avis ici)

« En ces jours de deuil, mon père avait perdu la beauté qui rendait sa peau lisse et faisait pétiller ses yeux. Son regard maussade et éteint évoquait celui de papi. Comme si tous les deux, en vieillissant, s’étaient réduits à l’essentiel ».

Rosa Ventrella – « La liberté au pied des oliviers »

« Peut-être que la beauté avait déserté ce monde, ou plutôt qu’elle en avait été le point de départ originel mais que le temps, la vieillesse, la pauvreté ou la méchanceté avaient fini par la gâcher petit à petit. Raison pour laquelle la beauté et la laideur finissaient par coexister, l’une à côté de – ou dans – l’autre, comme la lie dans le vin nouveau ».

Rosa Ventrella – « La liberté au pied des oliviers »

« A cet instant précis il me sembla que juste là, dans le mal informe des murmures, des secrets et de la haine, naissait la ligne secrète, l’harmonie, la réponse à tout, le miracle d’une mère qui parmi mille gestes possibles choisit celui-ci et pas un autre, tendre et léger et nécessaire, en mesure d’expliquer l’inexplicable ».

Rosa Ventrella – « La liberté au pied des oliviers »

« Quand je me concentrais sur sa voix, de l’autre côté du temps, le rythme de mon cœur ralentissait et chaque chose semblait prête à retrouver sa place. Mon sang se remit à couler dans mes veines. Il était vivant. Moi aussi j’étais vivante ».

Rosa Ventrella – « La liberté au pied des oliviers »

« Quand je vois ma mère aujourd’hui je repense à ma grand-mère à la  fin de sa vie, une nostalgie douce, liquoreuse, coule dans mes veines et fait monter mes larmes. Mais à l’époque j’avais vingt ans et je jouissais encore du sentiment d’immortalité de la jeunesse ».

Rosa Ventrella – « La liberté au pied des oliviers »

« Je les avais remarqué ces regards qui parlaient une langue qui se passait de mots ».

Rosa Ventrella – « La liberté au pied des oliviers »

« Dans la vie, j’ai appris que chaque perte est différente, même si les mots d’adieu se ressemblent tous et qu’aucun cœur n’est assez grand pour contenir tous les adieux ».

Rosa Ventrella – « La liberté au pied des oliviers »

« Angelina ne le regardait pas. Elle avait le même profil orageux qui me père, la même susceptibilité austère qui érige des murs de silence entre soi et les personnes aimés ».

Rosa Ventrella – « La liberté au pied des oliviers »

« Angelina s’assit à côté de mamie Assunta, qui la regardait et levait parfois la main pour lui caresser le visage et les cheveux. Elle ne la touchait pas mais en dessinait les contours, comme un peintre prenant les mesures pour son œuvre ».

Rosa Ventrella – « La liberté au pied des oliviers »

Mes citations littéraires préférées #13

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« Elle arborait une expression que je n’avais vu que dans des tableaux de maîtres, au musée – un mélange d’amour et de souffrance si intenses qu’une nouvelle émotion, brute, se peignait sur ses traits ».

Jodi Picoult – « Mille petits riens » (mon avis ici)

« L’amour ne dépend absolument pas de ce qu’on regarde, mais entièrement de la personne qui regarde ».

 Jodi Picoult – « Mille petits riens »

« Tous les bébés naissent beaux, voilà la morale de l’histoire. C’est ce qu’on projette sur eux qui les rend laids ».

Jodi Picoult – « Mille petits riens »

« Tu es destinée à faire des petits choses de manière grandioses ».

Jodi Picoult – « Mille petits riens »

« Les faits n’existent pas. Il n’y a que la manière dont on les rapporte. La manière dont notre cerveau les assimile. On ne peut dissocier le narrateur de l’histoire ».

Jodi Picoult – « Mille petits riens »

« Peut-être qu’il est possible de haïr quelqu’un autant qu’on l’a aimé. Comme la doublure d’une poche qu’on aurait retournée. En toute logique, l’inverse doit être vrai aussi ».

Jodi Picoult – « Mille petits riens »

« La liberté ressemble à la corolle délicate d’une jonquille après le plus interminable des hivers. C’est le son de votre voix que plus personne ne chercher à étouffer. C’est avoir le droit de dire non. Au cœur de cette liberté bat l’espoir : le pouls de tous les possibles ».

Jodi Picoult – « Mille petits riens »

Mes citations littéraires préférées #13

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Alors, intrigués par ces romans ? Vous avez également fait de belles découvertes littéraires récemment ? 

Crédit photo de couverture : L&T


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