Pitch: Le scientifique Bruce Banner cherche désespérément un antidote aux radiations gamma qui ont créé Hulk. Il vit dans l'ombre, toujours amoureux de la belle Betty Ross et parcourt la planète à la recherche d'un remède.
La force destructrice de Hulk attire le Général Thunderbolt Ross et son bras droit Blonsky qui rêvent de l'utiliser à des fins militaires. Ils tentent de développer un sérum pour créer des soldats surpuissants. De retour aux Etats-Unis, Bruce Banner se découvre un nouvel ennemi. Après avoir essayé le sérum expérimental, Blonsky est devenu L'Abomination, un monstre incontrôlable dont la force pure est même supérieure à celle de Hulk. Devenu fou, il s'est transformé en plein coeur de New York. Pour sauver la ville de la destruction totale, Bruce Banner va devoir faire appel au monstre qui sommeille en lui...
SORTIE LE 23 JUILLET
Notre avis : Moins ambitieux que la version de Ang Lee mais 10 fois plus réussi, L'incroyable Hulk de Louis Leterrier s'impose surtout comme un blockbuster massif, frénétique, furieux et très efficace à défaut d'être un grand film. Un vrai plaisir "limité" mais dont l'impact est sans appel : jouissif !
Après la prise de tête philosophico-actionesque Hulk d'Ang Lee il y a de cela 5 ans, voilà que le frenchie Louis Leterrier passe aux commandes de cette nouvelle version du géant vert énervé. Alors que l'on pouvait redouter un minimum la présence du jeune homme à la tête d'un tel projet, la surprise se fait de taille malgré les petits mécontentements qui subsistent. Disons le d'emblée : L'incroyable Hulk est une très sympathique réussite dans le registre "série B" qui renoue avec le mythe Hulk après la sérieuse déconvenue précédente.En se basant sur le Comic mais surtout sur la série TV, Leterrier propose une variante assez redoutable bien que bancale de l'univers "Hulk" : on reprend le concept initial, on le saupoudre d'une pincée d'ambiance Tv show à la Bill Bixby et on le formate façon divertissement.
Action frénétique, effets spéciaux splendides, rythme soutenu pour ne pas dire trop rapide, fureur totale de la part de la créature de Stan Lee... tout frappe fort et plutôt juste dans le domaine de l'entertainment.
En insufflant à son film cet aspect "chasse à l'homme exténuante", Louis Leterrier marque de nombreux points : on est plongé dans le coeur de l'action en un rien de temps, le personnage de Banner devient une proie aussi touchante qu'un ennemi fatal, l'action et surtout l'intensité ne faiblit jamais ou très peu. En ménageant ses rebondissements avec un sens du rythme sans appel, Leterrier offre un divertissement plus que prenant : jouissif ! Au détour de trois séquences bluffantes avec son Hulk de synthèse, le réalisateur français met le paquet dans la démence propre à l'univers BD et "jeu vidéo" qui le caractérise. Si la première apparition de Hulk, très ingénieuse se déroulant dans le noir joue habilement sur les hors-champs et la surprise, la seconde (la plus spectaculaire) met le paquet dans la fureur et la castagne, tandis que la troisième joue à fond la carte du jeu vidéo en opposant l'Abomination et Hulk dans un New-York apocalyptique.
Ca hurle, ça saigne, ça percute, ça détruit... et c'est bon !
L'action est explosive, les effets spéciaux sidérants, la créature plus furieuse que jamais si bien qu'on en tremble de frissons. Le film prend des allures de puissance incontrôlable lorsque la bête se réveille, tellement le choc est puissant. Aidé par un casting de choix, Leterrier se conforte dans un univers bien sécurisé : Edward Norton remplaçant Eric Bana donne autant de colère que d'âme à Banner, William Hurt dans la peau du général Ross fait un poil moins bien que Sam Elliott mais s'impose tandis que dans le rôle de l'ordure de première, Tim Roth se régale comme jamais dans la peau d'un Emile Blonsky terrifiant.
Seule Liv Tyler, un ton en dessous pour ne pas dire souvent à côté de la plaque agace de temps à autres.
Alors, avec autant de points gagnants qu'est-ce qui fait que cet Hulk n'emporte pas la mise totale ? En misant à fond sur l'action, Leterrier fait l'impasse sur l'aspect plus "humain" et "scénaristique" de son film. Lorsque l'histoire suit son cours après la rafale de rebondissements, l'ensemble perd un peu de son punch. On sent que Leterrier, plus à l'aise dans l'action et le second degré n'est pas un bon conteur.
Autre handicap, les limites imposées par tant de frénésie. Le film, s'il prend des allures de giga blockbuster devient très vite redondant selon un schéma linéaire et limité par une mécanique très "jeu vidéo". L'incroyable Hulk devient alors prisonnier de son enveloppe et se limite à un spectacle rythmé et furieux mais sans énormément de renouvelement.
Enfin, si le combat final promet beaucoup dès ses premières minutes, il devient rapidement trop peu surprenant et beaucoup trop court pour convaincre pleinement.
Il n'empêche que le résultat final est savoureux : une vraie réussite d'immersion dans l'univers "Série TV t Comics Marvel" aussi bourrine que spectaculaire ne nous ayant pas laissé le temps de souffler. La dernière scène "surprise" ouvrant une porte sur de futurs cross-over comme dans les BD n'en n'est que plus excitante pour la suite.
L'incroyable Hulk s'affiche donc comme un puissant divertissement assumé dans la grandiloquence des événements et la rapiité de l'ensemble laissant un poil l'émotion sur le carreau malgré le caractère touchant de certaines démarches.
Furieusement sympa et très réussi bien qu'assez limité.
Pourquoi y aller ?
Pour l'ensemble des effets spéciaux. Pour le rythme frénétique du film. Pour l'ensemble des acteurs presque tous au diapason.
Ce qui peut freiner ?
L'aspect très "jeu vidéo" limitant l'ensemble. La rapidité du scénario faisant l'impasse sur de nombreuses séquences clés.