Une délégation égyptienne était en visite hier lundi à Gaza, pour tenter de calmer les tensions entre le mouvement palestinien Hamas et Israël, qui s'affrontent depuis une dizaine de jours à coup de ballons incendiaires d'un côté et de frappes aériennes de l'autre.
Selon des sources sécuritaires et des témoins, la délégation égyptienne est arrivée dans la bande de Gaza lundi à midi, via le point de passage israélien d'Erez. L'enjeu de cette visite est de mettre un terme aux dix derniers jours de tension et de violences entre les deux parties.
Les services de pompiers israéliens ont attribué aux ballons injectés d'hélium et noués à une charge explosive, éjectés depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien, la responsabilité d'au moins 149 incendies. A cela se sont ajoutés des tirs de roquettes et des incursions de Palestiniens qui se sont approchés de la barrière de sécurité israélienne hautement sécurisée entre la bande de Gaza et Israël.
En face, l'Etat hébreu a multiplié les frappes nocturnes contre la bande de Gaza, contrôlée depuis 2007 par les islamistes du mouvement palestinien Hamas, et a resserré son blocus en interdisant aux pêcheurs gazaouis de se rendre en mer Méditerranée, et fermé Kerem Shalom, seul point de passage des marchandises entre Gaza et Israël.
Israël a également bloqué les livraisons de carburant pour l'enclave, si bien que l'Autorité de l'énergie de Gaza a annoncé que la centrale électrique de Gaza ne pourra plus fonctionner "à pleine capacité", plongeant l'enclave, déjà habituée à des coupures de courant, dans un "déficit électrique de plus de 75%".
Le Hamas et Israël se sont livrés trois guerres (2008, 2012, 2014) et continuent à s'affronter sporadiquement avec à la clé le risque d'une escalade meurtrière, malgré une trêve l'an dernier favorisée par l'ONU, l'Egypte et le Qatar, une trêve qui prévoit l'envoi d'une aide financière mensuelle d'environ 30 millions de dollars américains à la bande de Gaza par le Qatar en passant par Israël.