"Autan en emporte le vent dans les voiles" pourrait être le sous-titre de cet ouvrage et la devise de Robert Plageoles, tant il a œuvré pour la renaissance du vignoble de Gaillac en préservant sa richesse ampélographique menacée par la standardisation avec l'apport de cépages réputés améliorateurs, comme la syrah ou le merlot. Grâce à lui, prunelart, ondenc, len de lel, braucol, duras ont de nouveau de beaux jours devant eux. "Aller de l'avant en faisant marche arrière", une devise chère au jurassien Stéphane Tissot, est surtout une évidence pour ne pas perdre en route tout le patrimoine vini-viticole fièrement acquis avec le temps. Poète, historien, vigneron, Robert Plageoles est un peu la mémoire de Gaillac. Il vient de coucher sur le papier ses écrits, mis en pages et en images par l'artiste, photographe et illustrateur Bertrand Mac Gaw, sous l'œil superviseur avisé de Thierry Weber, des Éditions Tonnerre de l'Est. Vignes premières, vignes de demain. Buvons sa parole, comme on a pu boire auparavant celle d'un autre vénérable, Pierre Overnoy, la mémoire du Jura, dans l'ouvrage paru en 2011 aux Éditions MetaJura.