The Tax Collector // De David Ayer. Avec Shia LaBeouf et Bobby Soto.
David Ayer aime explorer des thématiques similaires tout au long de sa filmographie. Si certains de ses films sont plus que réussis (Training Day) d’autres n’ont jamais été à la hauteur de ce que j’aurais aimé voir de sa part (Bright). Si d’un côté j’ai été séduit par The Tax Collector, j’en garde aussi un souvenir amer sur certains aspects. Ce qui m’a plu avec The Tax Collector tout de même c’est le fait que David Ayer tente de faire un film plus posé que ses précédents. On se rapproche des personnages plus que d’effets de style visuels sensés nous en mettre plein la vue. C’est un aspect rassurant qui permet de créer quelque chose de sympathique au départ mais qui ronronne malheureusement au bout d’un certain temps. Le fait que le héros s’appelle David est presque une sorte d’introspection que le réalisateur fait sur lui-même, comme si son plus grand rêve était finalement d’être un personnage de l’un de ses films. Mais au delà du côté parfois très personnel de The Tax Collector il ne se dégage pas toujours grand chose de l’ensemble.
David et Creeper travaillent comme "percepteurs d'impôts" pour un seigneur du crime nommé Wizard, en récupérant sa part des profits auprès des gangs locaux. Mais lorsque l'ancien rival de Wizard revient du Mexique, toute son entreprise est chamboulée, et David se retrouve à devoir protéger ce qui compte le plus pour lui - sa famille.
Mais The Tax Collector a aussi un avantage de poids : Shia Labeouf. Ce dernier, qui avait déjà tourné devant la caméra de David Ayer dans Fury (2014) nous offre une prestation détonnante qui vient rappeler une fois de plus à quel point cet acteur a du talent. C’est d’ailleurs sur lui que repose les qualités de The Tax Collector plus que le scénario qui ne m’a pas vraiment emballé. C’est donc lui qui porte le film sur ses épaules pendant que David Ayer tente de donner corps sans fioriture à un récit qui n’a pas suffisamment de substance pour tenir sur la longueur. Bien entendu, pour garder sa ligne directrice, on peut dire que la dernière demi-heure fait honneur au réalisateur. Je me demande si au fond David Ayer n’aurait pas dû suivre ce qu’il sait si bien faire en plus de la prestation sans faille de Shia Labeouf. Il a tout de même de la chance d’avoir cet acteur sur ce film car il le sauve en grande partie. Le film a de nombreux problèmes dans son introduction parfois étrange de personnages, des dialogues pas toujours efficaces et une variation de tons qui a du mal à créer quelque chose de globalement entrainant.
Note : 4.5/10. En bref, Shia Labeouf sauve en grande partie ce qui n’était pas facile à sauver d’un film avec de l’ambition mais pas le scénario pour soutenir cette ambition.
Prochainement en France