Lascaux, une découverte en 1940. Quatre adolescents. Au moment où Héloïse Guay de Bellissen écrit à ce propos, l’un des quatre est encore vivant. C’est Simon Coencas, décédé en février 2020 à l’âge de 93 ans. Quand ils l’accueillent, Simon et Gisèle, son épouse, ce sera très vite une amie. Et aussi une amie de la Grotte de Lascaux à qui elle donne la parole ici. Parce que Lascaux, c’est quelqu’un qui dialogue avec l’Enfance, avec les Magdaléniens, avec la Guerre, avec la Mort, avec l’Art. Simon, le meilleur ami de Jacques (un des quatre), entretient un dialogue permanent avec cette grotte qui est dans sa tête, qui lui a sans doute permis de survivre à Drancy où il est interné en 1942. Et c’est d’ailleurs une photo de Drancy qui le montre sur le site, la seule photo de lui à cette époque. L’autrice retrace en parallèle l’histoire de la Grotte et de Simon, leurs fidélités, l’extraordinaire aventure d’un enfant arrivé là par le hasard de l’exode lié à la guerre, repris dans les filets du nazisme et de l’antisémitisme, et toute sa vie lié à cette grotte, où l’humanité naissante a laissé des traces sur les parois, et dans son esprit.