Catherine Hardwicke, la réalisatrice malheureusement plus connue pour Twilight que Thirteen (son premier film) se retrouve ici à la tête de Don’t Look Deeper, la dernière série originale de la plateforme Quibi. Je pense que c’est la première série de la plateforme que j’ai envie de recommander même si j’ai toujours autant de problèmes avec le format en lui-même. Disons que le découpage en plusieurs petits épisodes très courts ne permet pas toujours de s’attacher correctement au récit et aux personnages. Le fait est que cela donne l’impression de voir une série à la narration sacrément simpliste, pas très travaillée et qui ne laisse pas forcément le temps de s’attacher au récit en lui-même. Ce qui fonctionne vraiment dans Don’t Look Deeper c’est clairement la dynamique entre les acteurs de la série. Helena Howard porte plutôt bien son personnage d’étudiante et entourée de Don Cheadle, Emily Mortimer et Harvey Zielinski, le tout fonctionne suffisamment pour donner au téléspectateur l’envie de poursuivre le récit jusqu’au bout. Helena parvient à démontrer pas mal de nuances à son personnage même si ce n’est clairement pas Tatiana Maslany dans Orphan Black. Pour autant, la série créé des personnalités intéressantes et surtout quelque chose qui se suit sans déplaisir.
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Il faut avouer que je n’attendais rien de Don’t Look Deeper compte tenu des autres productions de Quibi qui n’ont jamais vraiment été transcendante. Celle ci a malgré tout la volonté de faire une proposition un brin plus originale, sans pour autant créer un récit réellement fort. Le fait de jouer avec les problèmes de l’identité d’une adolescente au travers d’un postulat de science fiction est quelque chose qui a le mérite d’attirer l’attention. Surtout que la série a de vraies idées mais peu de temps pour les développer suffisamment. C’est le reproche que je peux faire à toutes les séries de Quibi qui portent souvent de bonnes idées mais qui n’ont jamais le temps de les développer suffisamment pour créer une vraie réflexion. Car Don’t Look Deeper reste finalement un peu trop en surface. La grande réussite de Don’t Look Deeper c’est clairement son casting qui permet de s’attacher à l’histoire facilement sans trop regarder à côté (comme ce qui s’est passé avec #FreeRayShawn). Dans certains épisodes, il ne se passe pas grand chose et là c’est un autre problème récurrent du découpage de la série.
Pour ce qui est de l’angle SF de Don’t Look Deeper, je dois avouer que je m’attendais à ce que la série creuse un peu plus cette partie qui intrigue au départ et n’est finalement pas la chose la plus intéressante dans la proposition globale. Catherine Hardwicke parvient malgré tout à relever le challenge de faire des épisodes de moins de dix épisodes en créant suffisamment de scènes efficaces avec ce que le scénario a parfois de trop maigre à offrir. Elle renoue aussi avec les problèmes de l’adolescence, qu’elle a exploité tout au long de sa filmographie et qu’elle retrouve ici. J’aurais cependant apprécié que Don’t Look Deeper creuse un peu plus les choses, contrairement à ce que son titre suggère au départ.
Note : 6.5/10. En bref, en large partie grâce à son casting, Don’t Look Deeper explore l’identité adolescente grâce au prisme SF dans un récit certes léger, mais efficace.
Disponible sur Quibi