PopVote est une application de vote à distance. Elle permet à ses utilisateurs de participer à des votes en ligne sur divers sujets, qu'ils soient importants ou non.
L'appli est très populaire à Hong Kong où la contestation gronde depuis plus d'un an. Les habitants y sont opposés à la mainmise de la Chine sur l'île et ses tentatives de démanteler le système démocratique mis en place. D'ailleurs, l'appli a été conçue par les organisateurs du mouvement de contestation.
L'engouement pour cette plateforme d'échange est relativement important, puisque 600.000 personnes ont participé à une élection primaire numérique non officielle.
Cependant, les fondateurs estiment qu'Apple lèse leur plateforme et tente de la censurer. Au profit de la Chine continentale, bien évidemment. Cela pourrait ressembler à un coup marketing pour rebooster la contestation qui commence à ralentir.
Pas un cas isolé
Sauf qu'Apple a déjà eu affaire à ce type de plainte. En effet, ce n'est pas la première fois qu'une appli issue d'un pays avec un régime totalitaire se voit effacée ou mise de côté.
Dans ce cas particulier, PopVote a été rejetée une première fois pour des problèmes dans son code, puis Apple aurait refusé de faire les mises à jour. La marque à la pomme n'aurait par ailleurs pas répondu aux sollicitations des développeurs.
Apple justifie ses choix par sa politique ainsi que par sa volonté de se conformer à chaque législation nationale. Or, en ce qui concerne Hong Kong, l'île est sous tutelle de la Chine. Et cette dernière a promulgué une loi sur la sécurité nationale.
Selon ce texte, l'appli PopVote serait séditieuse puisqu'elle permet des protestations contre le régime en place, que d'aucuns qualifiera d'autoritaire.