Dans la catégorie des incongruités idéologiques, l’épidémie de Covid-19 a apparemment apporté une innovation majeure : le médicament de droite. Depuis que le professeur Raoult s’est lancé dans une croisade pour imposer son traitement à base d’Hydroxychloroquine, on a pu constater que, en dehors des habituels cercles complotistes prêts à croire n’importe quoi pourvu que ce soit intensément improbable, une grande partie des soutiens de M. Raoult se recrute à droite et à l’extrême droite.
La droite marseillaise, la députée Valérie Boyer en tête, est vent debout pour soutenir son professeur (directeur de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille). Philippe Douste-Blazy, médecin et ancien ministre de la Santé du président Chirac, est intervenu à la télévision et sur les réseaux sociaux pour défendre la chloroquine avec une grande véhémence.
A l’étranger, les deux principaux défenseurs du traitement de Didier Raoult sont Donald Trump et le président d’extrême droite du Brésil, Jair Bolsonaro. Ce dernier a même brandi, devant un groupe de ses partisans, une boîte d’Hydroxychloroquine comme s’il présentait une sainte relique. Aux Etats-Unis, le refus de porter un masque et la confiance en l’Hydroxychloroquine valent engagement public pour le Make America Great Again et contre le "politiquement correct" démocrate.
En Europe comme en Amérique, les activistes d'extrême droite encensent la Chloroquine (et en même temps, très paradoxalement, prétendent parfois que l'épidémie de Covid-19 n'existe tout simplement pas). En France, le militant antisémite Alain Soral soutient vigoureusement le professeur Raoult, tout comme le font les militants des différents cercles nationalistes.
Au-delà de l'aspect légèrement comique de cet engouement politique pour une molécule, ce phénomène est un exemple d'une tendance idéologique fondamentale de la droite radicale (qu'elle partage d'ailleurs avec certains secteurs de l'extrême gauche) : la certitude que tout est politique. Si tous les éléments de la réalité ont une signification politique, alors une maladie, comme son éventuel traitement, doit aussi être envisagée d'un point de vue politique. Dès lors, si l'adversaire (en l'occurrence, le président Macron) ne généralise pas le traitement à base de Chloroquine, il convient de soutenir mordicus que ce traitement est miraculeux. On l'a vu très clairement aux Etats-Unis où le président Trump s'est prononcé contre le port du masque tant que les Etats qui le préconisaient étaient gouvernés par des démocrates. Depuis que les Etats qui affrontent les plus fort taux de contamination sont républicains, et ont dû de mauvaise grâce prendre des mesures de protection, le président des Etats-Unis a admis du bout des lèvres que porter un masque pouvait en effet être une bonne idée.
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