Sorti en France le 5 août 2020, il avait été présenté en 2016 à la Mostra de Venise et en 2018 au Festival international de cinéma de Marseille. Il a obtenu le Critics’ Choice Award du documentaire le plus innovant et a été élu meilleur documentaire de 2017 par la Boston Society of Film Critics. La presse est dithyrambique outre-Atlantique "Totalement stupéfiant" selon Los Angeles Times ou "Un film qui oscille entre la mémoire et le rêve" d’après The New York Times. La critique n’est pas en reste de ce côté de l’Atlantique et celle des Cahiers du Cinéma résume ce qui s’écrit "Il faut se réjouir que l’œuvre du réalisateur rejoigne enfin le circuit des salles".
En 1978, à Dawson, à l’extrême Ouest du Canada, à 560 km au sud du cercle polaire arctique, dans le Yukon, alors qu’on effectuait des travaux destinés à la construction d'un centre de loisirs, le conducteur d’une pelleteuse a mis au jour un véritable trésor enfoui dans le permafrost, autrement dit l’épaisse couche de sol gelé. Il s’y trouvait depuis une cinquantaine d’années. Il s’agit de 533 films muets, enterrés en 1929 dans une ancienne patinoire. Il y a là des œuvres perdues des grands réalisateurs du muet tels D.W. Griffith, de Tod Browning, de Charlie Chaplin ou Fatty Arbuckle et des actualités d’époque notamment. On s'était débarrassé des bobines de films déjà vus en les jetant dans le fleuve Yukon et en les enfouissant dans le sol, d'autres ont été détruites par les incendies alors fréquents. Celles qui ont pu être sauvées ont été remises aux Archives canadiennes à Ottawa et à la Library of Congress de Washington.
Bill Morrison s’est fait une spécialité de cet exercice, le Found footage, récupération de pellicules impressionnées ou de bandes vidéos pour fabriquer un autre film. Il a mêlé habilement des documents sur cette ville, surgie du néant en 1896 et passant deux ans plus tard à 40.000 habitants... actuellement il n'y en a plus que 1.000. Jack London y a séjourné en 1897, un musée local est d'ailleurs consacré à l'écrivain.
Le spectateur assiste, impressionné et parfois ému, à la projection du contenu de ces bobines miraculeusement préservées, minutieusement restaurées au son de la musique fort appropriée d'Alex Somers. Bill Morrison précise "Mon film élargit l’histoire du cinéma en relatant simultanément l’histoire latérale de l’exploitation du cinéma et une enquête sur la façon dont le cinéma ancien a été diffusé, colonisé et enterré. L’impact de ces images récupérées est vaste et universel".
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