Que pourrait-on ajouter de pertinent face à cette construction collective de l’impunité policière ? Le titre ne suffit-il pas à illustrer à la fois la pertinence du sujet des violences policières et le total manque d’éthique de cette institution, qui ne cesse de s’aggraver au fur et à mesure des exemples égrenés ici ?
Rien ne saurait justifier la mort d’un homme, à fortiori pour un simple contrôle de papiers, à moins que l’on ne soit – autant le dire plus clairement – pour le retour de la peine de mort en cas de défaut de présentation de carte d’identité, comme ce cadre du RN particulièrement idiot, pour faire dans l’humour (très) noir.
Mais tant que la police servira, à ce point là d’évidence, de vulgaire milice militarisée au seul service d’un pouvoir aussi affaibli, qui ne tient que par ses forces de l’ordre (et les flics le savent, qui en tirent leur force et leur impunité) face à la contestation sociale majoritaire, on ne pourra espérer d’évolution positive sur le sujet.
Et quand de surcroît on nous accable d’un ministre de l’Intérieur aussi reprochable, dont l’éthique personnelle est si éminemment discutable, on voit bien quel chemin se dessine. Et ce n’est pas celui d’une belle évolution en la matière.
L’acab est permanent, et total. On nous disait autrefois « pas de généralisation, ils ne sont pas tous pareils ». Mais quand toute la pyramide de haut en bas de l’échelle ment, pour cacher délibérément les circonstances réelles – et profondément insupportables et inadmissibles – de la mort d’un homme, littéralement asphyxié par une clé d’étranglement (dont cette institution défend de surcroit atrocement l’usage), on ne peut pas dire ni écrire autre chose.