La crise que nous vivons, avec ses multiples facettes, fournit une formidable occasion aux citoyens d’apprécier le rôle, l’importance et la qualité des services publics déployés.
En préalable il paraît utile de revenir sur ce qu’est un service public, car le COVID le prouve, la médecine de ville notamment, portée par le privé, soumise a la concurrence, est bel et bien un service public indispensable.
Ce service qui garantit l’accès de tous a des soins, est un bien commun, sans doute plus important et indispensable, que d’autres prestations, pourtant logées dans des statuts et protections confortables. Cela doit conduire le citoyen a juger, ces services à l’aune de leurs fonctionnements durant cette période, et de revoir peut être les organisations mises en œuvre. En principe le service public est mis en place et financé pour apporter des réponses a des besoins essentiels que tous les citoyens sont en droit d’attendre. C’est là le rôle de l’Etat pour assurer la devise républicaine de liberté, d’égalité et de fraternité.
Dés lors, quelle a été et est la réponse des services publics, de l’éducation, de la santé, de la sécurité, des transports, des communications ? Quelle résilience, quelle présence, quelle continuité, quelle réponse effective aux attentes du citoyen utilisateur individuel ou collectif sont objectivement constatées. Une telle démarche, pourtant légitime, en regard de certains statuts consentis, n’a jamais été proposée.
Les acteurs concernés, font état de la complexité de leurs missions, du nombre de paramètres à prendre en, compte, ignorés du grand public, donc incapable d’une telle mission.
Pourtant au moment ou l’on réunit des citoyens tirés au sort pour parler transition, il serait peut être bien d’en réunir d’autres pour juger de la qualité des services publics et proposer des réformes, en regard des seuls objectifs qui importent le service du citoyen, dans le respect d’une parfaite égalité sociale et territoriale. La Société Civile, évoquée très souvent doit trouver là un bel objectif, pilier d’un terme très en vogue, la nouvelle gouvernance.La transformation du CESE si elle est confirmée, peut être le lieu de ces évaluations citoyennes.
R HASSELMANN