Flashback.
Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!
BACK TO BEFORE AND ALWAYS
Paul Collins' Beat - Always Got You on My Mind extrait de To Beat or Not to Beat 1983
1976, la crise des Nerves, sans doute trop accrochés à leur téléphone (Blondie achevant, à leur place, la transformation de 'Hanging on the telephone' en hit), donne naissance aux Plimsouls, Jack Lee et Paul Collins'Beat.
Les 3 Américains, à forte personnalité, prouvent leur capacité à écrire des morceaux limpides et accrocheurs, ancrés dans les 60's.
1981, Tonton, fraîchement élu, invite Jack dans son équipe et on entend soudain plus de rock sur les ondes. Antoine de Caunes, remarquable découvreur de talents, passe le Paul Collins ' Beat sur Houba Houba à la TV.
Une claque de plus pour moi, sautant comme un chimpanzé dans mon clic clac devant cette brillante clique.
Comme souvent, au plus vite, je me rue dans la rue de mon magasin préféré et en moins de 33 tours (qu'il ne faut pour le dire) 'The kids are the same' tourne sur ma stéréo. Le diamant est-il au bout du bras de ma platine ou au creux des sillons du vinyle?
1983, j'assiste à un concert du groupe, nous sommes une poignée de spectateurs, à peine plus que les musiciens montés et remontés sur une estrade de 15 cm de hauteur maxi. Ces géants du rock jouent juste pour nous, chanceux initiés.
'To beat or not to beat' vient de sortir; je tourne et retourne la galette complète encore et encore sur ma poële à musique.
Sur la couverture US fond rouge sang, le nom du groupe 'The Beat' (un bout de Beatles?) figure 2 fois, une fois en noir et une fois découpé sur une photo noir et blanc des musiciens, avec un léger effet barreaux de prison.
Lunettes noires, visages tendus, sans conteste, les 4 garçons veulent affirmer leur attitude rock!
Sur ma French version (avec le bonus 'Always got you on my mind' absent de l'US), seul Paul Collins apparaît sur le fond rouge, look charmeur, chapeau et chemise blanche, jean, écharpe négligemment portée autour de son cou et nouée à la taille.
Il appuie sa main droite sur un tabouret de bar. A l'opposé de l'image rock de la pochette US, la française sonne étonnamment ringarde... mais collector!
Malgré le doute suscité, les compositions très accessibles, voire légères, tapent dans le mille à 100%.
6 chansons faciles entrent dans la danse et la musique coule comme une évidence. Idéal pour se détendre, d'ailleurs la sécu réfléchit au remboursement de l'achat du disque.
4 d'entre elles ritournellent dans ma tête 'All over the word' 'Making you mine' 'Give me the drugs' et 'Always got you on my mind'.
Sur ce bijou réservé à l'édition française, le ton enjoué dès l'entame enflamme mon âme en moins de 10 secondes. La guitare sonne magnifiquement, la batterie déboule.
La voix de Paul, classique mais remarquablement placée et juste, fait vibrer/valser mon épiderme de l'aube à l'aube.
Puis la guitare en effet staccato transmet une énergie positive.
Sur le refrain, les chœurs répondent en écho à Paul par le titre du morceau répété inlassablement, accentuant la présence de cet amour qui occupe complètement son esprit.
Soudain c'est la cavalcade provoquée par la peur de perdre son amour 'I don't want to lose you'.
Poussé par des frappes enroulées en rebonds, le solo de guitare mélodieux exploite le vibrato et produit une grande envie de air guitare, surtout pas conditionné, la montée en température s'appréciant jusqu'au bout.
Pantois, mais aux cordes de guitare!
N'en déplaise à Nagui, oublions les paroles, elles s'apparentent aux plus grands tubes de rock des années 60!
Evitons donc aussi la traduction, le rock reste d'abord un état d'esprit rebelle, nous sommes bien d'accord?
Comme souvent chez Paul Collins, ses morceaux laissent l'impression d'avoir été entendus 1000 fois.
Peu d'auteurs en sont capables et tant pis pour les textes, en 63, les Beatles, eux, voulaient tenir ta main ('I wanna hold your hand').