Pour la première fois depuis bien longtemps je ferme les yeux. Sur la paix de mon cœur.
Je n'ai plus à chercher mon chemin.
On ne peut pas m'empêcher de fermer les yeux si je suis heureux.
Un peu comme les portes ou les fenêtres des granges.
On les ferme une fois qu'elles sont pleines.
Tu es en moi comme une provision merveilleuse.
Bien sûr je te ferai mal.
Bien sûr tu me feras mal.
Bien sûr nous aurons mal.
Mais ça, c'est la condition de l'existence.
Se faire printemps, c'est prendre le risque de l'hiver.
Se faire présent, c'est prendre le risque de l'absence...
... Et moi, c'est à mon risque de peine que je connais ma joie.
Antoine de Saint-Exupéry, Lettre à Nathalie Paley, 1942
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