Quatrième de Couverture
A cause des moqueries, Adé est une petite fille qui n'aime pas ses cheveux. Accompagnée par sa mère et ses tantes, elle va découvrir en douceur la beauté de ces papillons endormis sur sa tête, jusqu'à leur envol final.
Mon avis
Comme un million de papillons noirs est une histoire toute douce abordant la difficulté pour les enfants d’accepter leurs particularités. Adé est une petite fille qui prend conscience de la nature de ses cheveux lorsque deux camarades se moquent de leur forme. Blessée, Adé explique alors à sa maman qu’elle n’aime plus ses cheveux et les trouve laids. Débute ensuite un cheminement pour la petite fille vers l’acceptation de soi grâce à l’aide de sa maman qui lui apprend subtilement à aimer ce qu’elle a et ce qu’elle est.
À travers les illustrations fabuleuses de Barbara Brun, je me suis laissé entraîner dans cette histoire qui met en scène cette petite fille chamboulée par les mots de ses camarades. Les enfants sont souvent durs entre eux, façonnés malgré eux par une société où les modèles sont toujours les mêmes, où les cases ont les bords bien trop saillants. Il n’est pas évident de trouver les bons mots, les bonnes images pour les apaiser là où, même chez les adultes, il est difficile de s’imposer avec ses particularités, des différences Laura Nsafou et Barbara Brun réussissent alors en quelques pages à donner des clés aux plus jeunes mais aussi aux moins jeunes pour apprendre à s’aimer.
Comme un million de papillons noirs est de ces livres qui permettent un nouveau regard mais, surtout, qui offrent à des enfants bien trop sous-représentés dans le monde de la littérature d’avoir des modèles auxquels ils peuvent s’identifier. Notre époque est encore marquée par des problèmes de représentativité et des artistes et auteurs comme Laura Nsafou et Barbara Brun permettent de faire de nouveaux pas en avant, même si la route semble malheureusement encore très longue.
« Aimer, c’est montrer aux autres ce qui nous fait du bien, dit Tantine. Pour aimer tes papillons, fais-leur ce que tu aimes. »