Il a édité trois anthologies qui confirment ses directions : sur la poésie traditionnelle yougoslave (avec ses contes et proverbes), sur l’humour serbe (énigmes et charades), sur les visions de rêves en poésie. Popa tresse des mythes archaïques avec des images surréalistes, détournant la censure, amplifie des perceptions du quotidien avec une intranquillité métaphysique, tout en gardant une écriture moderniste claire et concise, mue par des ritournelles de l’oralité, organisant ses poèmes en suites litaniques, imperceptibles allégories de l’existence : cycles de la petite boîte, de la restitution des chiffons, du « jeu », du galet en quartz, du loup boiteux…
Dans le monde anglophone il voit ses poèmes complets traduits en un volume, ensuite il accède à un lectorat international, admiré par Ted Hugues et Octavio Paz.
Les poèmes de Vasko Popa sont publiés en alphabets latin ou cyrillique puisque la langue serbe utilise ces deux typographies.
Bibliographie sélective :
Kora (Écorce), 1953
Nepočin polje (Champ de l’inquiétude),1956
Sporedno nebo (Ciel secondaire), 1968
Uspravna zemlja (Terre verticale) 1972
Vučja so (Le Sel du loup), 1975
Kuća nasred druma (La Maison au milieu de la route), 1975
Živo meso (Chair vive), 1975
Rez (Coupure), 1981
Mala kutija (La Petite boîte), 2004 (anthologie posthume)
Traductions en français :
Rends-moi mes chiffons, Seghers 1959, traduit par Alain Bosquet
Le Ciel secondaire, Gallimard 1970, traduit par Alain Bosquet
Chair vive et coupure, Circé 1997, traduit par Léon Robel
Sitographie :
. dossier sur Vasko Popa dans le domaine « Serbica » de l’université de Bordeaux :
. Ecouter Vasko Popa dire son poème « Avant le jeu » (ПРЕ ИГРЕ / Pré igré) traduit dans l’anthologie permanente :
. On peut voir Vasko Popa lire en serbe un poème de 20 secondes dans une petite vidéo qui lui est dédiée : avancer le curseur à 0’45’’
Jean-René Lassalle