4 séries à éviter à tout prix

Ce n'est pas le genre de la maison de dire du mal de ce qu'on écoute ou de ce qu'on regarde. Mais si on peut t'éviter de perdre du temps devant des séries toutes plus ridicules les unes que les autres, alors c'est un devoir qu'on ne refuse pas. Ces derniers mois et particulièrement pendant le confinement, on a regardé pas mal de séries et dans toutes ces séries, peu ont été de qualité. Voilà donc une sélection de séries à éviter à tout prix, si tu veux conserver ton âme.

13 reasons why : bienvenue dans l'Enfer de l'adolescence

L'ultime saison est sortie le mois dernier et vient clore une série qui aurait pu être pas mal... si elle s'était arrêtée à la première saison. Pour te re-situer le contexte, Hannah Baker vient de se suicider et a laissé derrière elle 13 cassettes expliquant ce qui l'a amené à ce terrible geste à l'aube de sa vie. La première saison avait des défauts mais elle se dévorait facilement et avait pour intérêt de parler de sujets un peu tabous comme le suicide adolescent et le harcèlement scolaire. Mais dès la saison 2, c'est parti dans tous les sens. Pourquoi une suite alors qu'il y avait une fin à cette première saison ? Pour faire du fric sûrement. Et quelle suite ? Les scénaristes ont décidé de compiler tout ce qui pouvait se passer dans la vie d'ados torturés en un seul lieu. Du coup, on a des viols, une tentative de tuerie de masse, des overdoses, un peu de #metoo, ah et on peut aussi ajouter le sida. Sérieusement, les parents de ces ados sont totalement inconscients de les laisser dans ce lycée qui ressemble plus au purgatoire qu'autre chose. Au final, on a une série à laquelle on ne croit pas une seconde et qui noie le thème principal pourtant intéressant à la base. Dommage.

La Casa de Papel : L'Ocean 11 qui se prend trop au sérieux

Non mais qu'on nous explique l'engouement envers cette série espagnole. Au démarrage, une bonne idée : un casse un peu ingénieux dans une banque. Le plan est cool et on a envie d'en voir plus. Mais très vite, ça devient " Plus belle la vie ", les ravisseurs tombent amoureux des otages, en moins de 25 minutes, et l'inspectrice du cerveau du casse. Les personnages sont caricaturaux. Aucun n'est vraiment attachant (à part peut être Nairobi) et c'est l'escalade de l'improbable. Ah si on opérait quelqu'un à coeur ouvert avec quelques heures d'entrainement. C'est pas comme si les chirurgiens avaient des années de formation pour y parvenir. On nous prend pour des cons et apparemment ça marche. Le monde va mal.

Les Demoiselles du téléphone : l'engagement du pauvre

Décidément les espagnols ont l'air d'être doués pour faire des séries qu'on jugerait de " débiles ". Cette fois-ci, on se place dans les années 20 en Espagne, dans la compagnie de téléphone où le destin de 5 femmes va se jouer. Histoires d'identités cachés, d'amour retrouvé, de femmes battues qui se soutiennent. C'est de la télénovela, ni plus ni moins. A la petite différence, peut-être que les Demoiselles du téléphone, possède un petit côté féministe qui peut être intéressant mais tellement noyé dans la niaiserie des personnages et les machinations de la vilaine Doña Carmen que du coup, ce féminisme n'est pas exploité à sa juste valeur. A cela, tu ajoutes de l'action et des retournements de situations tellement improbables, sous couvert d'une narration pseudo-philosophique, que le tout est totalement indigeste.

Riverdale : la palme d'or des séries ridicules

On garde le meilleur pour la fin, parce que Riverdale mérite la palme d'or des séries ridicules. OK, comme pour 13 reasons why, on n'est sûrement pas la cible de ce genre de séries, il nous faudrait avoir 15 ans peut être pour aimer, mais cela n'excuse pas tout. Là encore, ça démarrait pas trop mal avec une première saison honorable, une sorte de Twin Peaks pour ado, se disait-on à l'époque mais même Lynch n'aurait pas osé partir aussi loin. Si bien qu'on se retrouve avec des ado (qui on tous 25 ans mais ça c'était déjà le cas à l'époque de Beverly Hills), qui passent le plus clair de leur temps en dehors du lycée où ils ne vont apparemment jamais. Ils ont une boîte de nuit à gérer, un business de rhum au sirop d'érable à monter, des meurtres à élucider à la place du shérif, des sectes vilaines à démanteler, les vices de chacun à révéler et c'est donc bien normal qu'ils n'aient pas le temps d'aller en cours. Même Buffy allait plus en cours que ces jeunes décrocheurs, c'est dire. Le seul intérêt de cette série pour nous se résumait à Luke Perry qui nous a quitté l'année dernière, donc autant dire que tu peux passer ton chemin. Sans regret.

Voilà notre avis sur ces 4 séries qui ont au moins l'avantage de passer le temps, de ne pas occuper ton cerveau et de t'accompagner aisément pendant que tu fais autre chose, comme la vaisselle ou la cuisine. Mais pas plus.