De la nécessité d’être seule…

De la nécessité d'être seule...

Certains n'aiment pas, ou peu, d'autres redoutent la solitude, le vide, l'ennui, voire la mélancolie, alors que moi...

Moi, j'en ai besoin, sûrement plus que d'autres. Quand tout s'agite autour de moi, qu'il y a trop de changements, de bouleversements, la solitude devient un havre de paix. Plus de discussions, de pensées qui résonnent, de bruits oppressants. Être seule, c'est apprécier le silence, profiter d'un temps pour soi, rien qu'à soi et faire une pause. Une parenthèse, un moment où le temps s'arrête et où ne compte plus que le bien-être. Quand le monde dehors n'est plus que chaos, bruits incessants, gens omniprésents et émotions contagieuses (une éponge, je suis), ma solution : m'isoler, m'écouter pour enfin RESPIRER.

Quand j'en parle, on me regarde bizarrement, on ne me comprend pas toujours. Je n'aimerais pas les gens, je serais égoïste, pire déprimée. Car oui, quelqu'un qui s'isole, se renferme, c'est forcément négatif, ça cache quelque chose. Combien de fois, au lycée, j'ai dû expliquer que non je ne déprimais pas, que ça allait. Alors OK, j'étais assise contre le mur, en tailleur, au milieu des autres, mais avec le regard dans le vide. Parce que oui, les introvertis comme moi, devrais-je même dire les hypersensibles ont besoin de " bulles " pour se ressourcer. Alors que la majorité d'entre vous est exaltée par les interactions sociales, nous, elles nous épuisent. Les activités calmes (et solitaires pour ma part) permettent de recharger les batteries. Mais ne vous méprenez pas, j'aime les gens, voir mes amis et sortir... Mais plus j'en fais, plus j'ai besoin de ces moments à part pour " compenser ".

Finalement, il ne s'agit que d'un rythme de vie particulier, qu'on aménage avec l'expérience pour mieux vivre dans ce monde frénétique. Rien de fou en soi, quand on y réfléchit. Mais il serait bon que la société en prenne conscience et particulièrement le monde du travail. Travail qui est souvent riche en interactions, relations, émotions et bruits agaçants.

Bref, tout ce laïus pour dire qu'être seule, parfois, c'est important, ça fait du bien et ça devient même un besoin. Et je ne crois pas être la seule dans ce cas, c'est pourquoi, je voulais partager mon ressenti avec vous. Donc voilà, si un jour, vous me voyez les yeux dans le vide, perdue dans un groupe, ce n'est pas nécessairement que je m'ennuie ou que je " fais la gueule " ; mais plutôt que je me recharge (ah, et il est probable que je pense, aussi !).

En espérant que mon point de vue parle à certains et en éclaire d'autres...On gagne toujours à plus de tolérance !

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