La descendance de Giotto : L'héritage de Giotto à Florence.

Publié le 22 juillet 2008 par Carlitablog666

Notre Carlitablog tour artistique ne pouvait ignorer un passage dans un des pays majeurs du sujet, et quoi de mieux qu'un passage dans une ville symbole pour rendre hommage à l'art chez nos amis transalpins.

Voici donc nos valises posées dans cette belle ville de Florence la douce.

L'héritage de Giotto :

A la Galeries des Offices à Florence jusqu'au 2 Novembre.

www.uffizi.firenze.it

Par sa mort en janvier 1337, Giotto aurait entraîné celle de l'école florentine, devenue stérile jusqu'à l'apparition de Masaccio un siècle plus tard... Après "le grand initiateur" (d'après Daniel Arasse), le grand trou. Voilà comment on a longtemps écrit l'histoire du Trecento toscan. La peste de 1348 passait pour le facteur aggravant d'une situation de repli général. Les suivants étaient des suiveurs, trop content de recycler les recettes du maître. Des personnages bien arrimés à l'espace, un récit clair doublé de formes nettes, peu de fioritures expressives, le modèle avait servi à de moindres génies que le sien. Or l'après Giotto ne fut pas seulement l'affaire d'épigones que l'épidémie noire aurait tirés vers une sorte de régression gothique. A la faveur de recherche récentes, la galerie des Offices nous propose un autre bilan des années 1340-1375 et rejette une théorie d'une continuité frappée d'archaïsme : un Taddeo Galdi se révèle aussi bon constructeur que Giotto et plus habile coloriste; quand à son fils, Agnolo, il faudrait être aveuglé par les verdicts traditionnels pour ne pas saisir en lui un artiste de premier plan, que Vasari sut commenter comme tel. Tout change donc dès lors qu'on chasse l'ombre des fantômes encombrants. Ainsi les frères Orcagna, revenus à la lumière, retrouvent leur valeur propre et donc leur nécessité historique.

Une exposition pointue mais faite pour piquer la curiosité du plus grand nombre.

C'est quand même ce qu'il y a de meilleur, cette lecture à plusieurs étages pour satisfaire les différentes envies.

Non?

De toute façon, il y a les voyageurs et pour les autres, Google est toujours un ami fidèle.

Et comme je suis d'humeur joyeuse, gros bisous à tous.