Les hikikomoris

Ce nom aux consonances asiatiques pourrait nous faire penser à un personnage de manga ou d’un film de Bruce Lee. Mais les hikikomoris correspondent à toute autre chose. Il s’agit en fait d’un phénomène d’origine japonaise qui toucherait aujourd’hui de plus en plus de jeunes Européens.

Qui sont les hikikomoris ?

Pour les plusieurs milliers d’adolescents atteints de ce « trouble », la vie se déroule dorénavant en retrait. Ils ne sortent plus de leur chambre et vivent comme des reclus se suffisant à eux-mêmes. En japonais, le mot «hikikomori» signifie « se cloîtrer ». Inventé dans les années 90, il désigne les adolescents ou jeunes adultes qui ont opté pour le retrait social et vivent sans aucun contact avec le monde extérieur sur des périodes variables (de plusieurs mois à plusieurs années !).

Comment expliquer ce phénomène ?

Certains scientifiques avancent que ce mode de vie pourrait être engendrée par le pression scolaire ou les dures conditions dans le monde du travail.

Parmi les autres causes de ce repli social on trouve :

• Traumatismes familiaux ou extérieurs (brimades scolaires etc..)
• Relation fusionnelle avec leur mère
• La forte pression sociale

Pathologie ?

Au Japon, où la population vieillissante, les gouvernants s’inquiètent. De nombreuses études sont réalisées chaque année pour essayer de comptabiliser les hikikomoris mais aussi pour les comprendre. Il en ressort qu’il ne s’agit en aucun cas d’une pathologie, mais que ce choix concernerait principalement la population masculine. Il s’agit de personnes qui perdent le goût de la relation sociale. On ne parle pas de pathologie, de trouble psychiatrique,  ou de syndrome à proprement parler mais de conduite et d’un certain plaisir de l’enfermement. Pour rompre parfois un léger sentiment d’isolement, les hikikomoris se regroupent (virtuellement) en réseau et échangent sur leur vie. On pourrait rapprocher cette conduite  antisociale de l’ochlophobie.

Une vie désorganisée

Comment se passe la journée des hikikomoris ? Ils jouent souvent en ligne, mais d’autres sont créatifs et s’occupent en lisant, dessinant et se documentant. Le web ne peut pas être considéré comme un cause d’enfermement, mais comme un moyen de rendre les journées moins longues.

Connaissez-vous des hikikomoris  ? 

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