Science

Publié le 22 juillet 2008 par Dunia

Nouvel accélérateur à particules

La science avalera-t-elle l’univers?

L’hypothèse du trou noir final

Dans quelques semaines, le CERN -Organisation Européenne pour la recherche nucléaire- mettra en fonction son nouvel accélérateur à particules, capable de créer d’infimes trous noirs, ce qui panique une minorité de scientifiques opposés à ce projet. Leur théorie: les trous noirs pourraient avaler Genève, la Suisse, l’Europe, le monde, et finalement l’univers tout entier. Rien que ça! Cette hypothèse, émise -entre autres- par le biochimiste allemand Otto Rössler qui ne craint pas d’évoquer la possibilité d’un “génocide global potentiel”, a créé un tollé parmi la communauté scientifique ainsi que dans la presse spécialisée. Le coût total du nouveau joujou du CERN s’élevant à 6 milliards de francs suisses, il serait de toute façon malvenu de prétendre, à la dernière minute, que cette merveille de technologie pourrait mettre notre univers en danger. Je n’ai pas étudié l’affaire de près, mais me souvenant à peu près des centaines d’émissions scientifiques suivies lorsque j’avais une chaîne de télévision digne d’être regardée, je perçois l’angoisse des personnes opposées à cette expérience. Un trou noir qu’est-ce? Un trou noir est un objet massif dont le champ gravitationnel est si intense, qu’il empêche toute forme de matière ou de rayonnement de s’en échapper. Un trou noir attire irrémédiablement toute matière passant à sa portée. Je présume donc, que les opposants à cette expérience craignent que les mini-trous noirs créés artificiellement finissent par “manger” l’accélérateur à particules qui les aura fabriqués. En se soustrayant ainsi à tout contrôle, ils finiraient par inévitablement engloutir le monde. Honnêtement, n’étant absolument pas une scientifique, j’ignore si cela s’avérerait possible où pas, et ne sais absolument pas qu’en penser scientifiquement. Les physiciens, travaillant sur ce projet, affirment que les micro-trous noirs formés lors de la collisions de protons, s’évaporeront à l’instar des micro-trous noirs issus du contact des rayons cosmiques et de l’atmosphère terrestre. La physique nucléaire n’étant pas le domaine d’Otto Rössler, on peut supposer son apocalyptique hypothèse erronée, cependant, aussi sûrs d’eux soient-ils, s’il s’avérait que les physiciens du CERN ont mésestimé les dangers de leurs expériences, cela ne m’étonnerait pas davantage. Marie Curie, pour qui la féministe sommeillant en moi éprouve une grande admiration, ne se méfia jamais des néfastes effets du radium, et termina par tomber malade de ses recherches. Néanmoins, l’alarmiste théorie de Otto Rössler, au lieu de m’inquiéter, me rend hilare. Nullement à cause de sa -peut-être- improbabilité, mais à cause des possibilités qu’elle ouvre à mon imaginaire. Certains scientifiques avancent que les trous noirs pourraient être un chemin pour se déplacer dans l’espace temps. J’imagine l’humanité transportée à l’ère du Trias , obligée de combattre de terrifiants dinosaures sur une terre hostile, sans fleurs, couverte de fougères et de conifères, avec pour seuls mammifères de féroces rongeurs à l’allure de rats. A moins que tout s’amalgame comme dans le film La Mouche 2. Ou alors, j’imagine, après la disparition de Meyrin et Genève, les américains débarquant à La Chaux-de-Fonds où ils installeraient leur base, Bruce Willis et Will Smith en tête, afin de sauver le monde de la terrible fin inconsciemment programmée par des chercheurs fous. Je rigole aussi en imaginant l’humanité et ses peuples aux a priori culturels particuliers, compressée, obligée de vivre dans espace confiné, pauvres, riches, noirs, chinois, évangélistes, musulmans, juifs, handicapés et… beurk… politiciens mélangés. Ou la grande aspiration contraignant Dieu à partager son lit avec Satan! Ah! Non! J’oubliais! Pour cela pas besoin d’accélérateur nucléaire. Grâce à nos éternelles sottises teintées d’envies de rédemption permanentes, ils y sont déjà contraints!

Parcelle de trou noir?