Autrice : Céline Landressie
Plaisir de lecture :
La Floraison tome 1, Trois épines tome 2
L’Europe connaît des heures lugubres de par l’ascension du IIIe Reich. Alors que les humains montrent leur face la plus sombre, les Aritmaths s’entre-déchirent aussi. Rose n’a pas d’autres choix que de se jeter dans l’ouragan totalitaire bien contre les ordres de son mentor.
Après « La floraison » et « Trois épines », j’étais contente de retrouver les quatre personnages de la saga Rose Morte : Artus, Adelphe, Rose et Vassili. Il est connu que Céline Landressie n’est pas tendre avec ses personnages. Cette fois, les sentiments de l’héroïne sont brisés par une prise de conscience brutale. Sa fidélité à haute épreuve pour son mentor va la contraindre à sauver l’Héritier. Si l’héroïne en souffrance me touche, Artus m’agace (mais je n’ai pas d’atome crochu avec lui depuis le début) ; Adelphe reste mon préféré de par sa personnalité d’une grande justesse et Vassili reste une aide précieuse. L’un des points forts de la saga est de suivre l’évolution des relations entre les personnages au fil des volumes.
L’autrice s’investit dans une nouvelle époque, celle de la seconde guerre mondiale. Elle parait moins séduisante que les deux contextes historiques choisis dans les tomes précédents. Les Arimaths ont évolué et l’ellipse de deux siècles mais un peu à mal le début de ce volume. Le récit a mis longtemps à démarrer car une centaine de pages a été nécessaire pour faire le point ce qui leur étaient arrivé depuis que l’on les avait laissés.
Une flopée de données est distribuée par l’autrice : beaucoup de termes sont explicités en notes. Cependant, les dialogues en langues étrangères ne sont pas traduits (allemand, polonais, russe) et ma compréhension à demi-mot m’a frustrée.
La cruauté et la violence de cette période de l’Histoire colle aussi à ce que vivent les personnages. L’atmosphère est noire, les humains sont devenus des monstres (aucune place pour quelques instants romantiques ici). Céline Landressie réalise des allers-retours entre présent et passé pour enrichir son intrigue.
L’écriture est toujours recherchée, entre langage soutenu et élégance du style. Ce qui convient parfaitement à la nature de ses personnages (et j’en conviens que c’est sans doute un cliché, qui plus est, que j’apprécie). Flétrissures contient beaucoup de petites opérations. L’unique objectif est de taille pour les personnages mais j’ai trouvé que les enchaînements étaient un peu trop convenus à mon goût : les actions se suivent de manière trop linéaire.
Ce tome torturé affirme que la saga devient de plus en plus sombre. Rose Morte devrait être une pentalogie dont la parution de l’ultime tome n’est pas encore connue.