Les signes indiquant une reprise de l’épidémie de coronavirus se multiplient en France, notamment dans certaines régions bien identifiées comme la Bretagne ou l’île de la Réunion. Pour limiter les risque d’une nouvelle contamination massive, le port du masque devient obligatoire dans les lieux publics clos dès ce lundi 20 juillet. L’essentiel à retenir concernant cette nouvelle mesure sanitaire.
Masque obligatoire : un nouveau décret attendu
Alors même que l’Organisation Mondiale de la Santé vient de reconnaître une possible transmission du virus par l’air, le risque d’une deuxième vague incite les autorités à rendre le masque obligatoire dans les lieux publics et clos, qui sont par définition les plus à risque.
Initialement prévue pour le 1er août, la mesure devrait finalement entrer en vigueur dès le lundi 20 ou le mardi 21 juillet 2020, sur l’ensemble du territoire. Un décret d’application, attendu dès la fin du week-end, devrait préciser les contours et les modalités de cette obligation. La recommandation officielle, toutefois, est de porter le masque dès maintenant dans les lieux fréquentés par le public, sans attendre la parution du texte.
Une mesure préconisée par la communauté scientifique
Le 6 juillet dernier, une lettre ouverte rédigée et signée par plus de 200 scientifiques et épidémiologistes exhortait l’Organisation Mondiale de la Santé à prendre en compte les nouvelles preuves d’une transmission possible du Covid-19 par l’air ambiant, notamment dans les lieux fermés et mal aérés.
La mesure devrait permettre d’éviter des contaminations multiples par l’effet de la promiscuité et de l’aérosolisation du coronavirus. La protection apportée par le masque, notamment lorsqu’il est porté par l’ensemble des personnes présentes, a été amplement démontré depuis plusieurs mois.
Dans quels lieux le port du masque devient-il obligatoire ?
Rappelons tout d’abord que le port du masque est déjà obligatoire dans les transports en commun depuis la fin du confinement. Les nouveaux lieux concernés, quant à eux, devraient correspondre globalement aux établissements recevant du public (ERP) tels que définis par l’article R123-2 du code de la construction et de l’habitation.
En pratique, l’obligation devrait toucher les commerces, les restaurants, les lieux de culte, les musées et sites culturels, les administrations publiques ainsi bien sûr que les hôpitaux. Le gouvernement, par la voix de son porte-parole Gabriel Attal, a assuré qu’une définition précise serait rapidement proposée.
Quelles sanctions en cas de non-port du masque ?
Tout comme c’est déjà le cas dans les transports en commun, le défaut de port de masque dans un lieu concerné par l’obligation devrait faire l’objet d’une infraction pénale, verbalisable par l’ensemble des agents de la force publique. Ce volet de la nouvelle réglementation est en préparation au sein du ministère de l’Intérieur : selon toute vraisemblance, les réfractaires devraient être passibles d’une amende de 135 euros.