Du site France Culture : Au XIXe siècle, Benjamin Disraeli développe la théorie du "One nation-conservatism" selon laquelle la classe ouvrière partagerait davantage d’idées avec les conservateurs qu’avec les libéraux. 150 ans plus tard, Boris Johnson reprend à son compte ce discours. Par conviction ou calcul politique ?
¨ Quand Donald Trump a annoncé sa candidature aux primaires républicaines, à peu près tous les commentateurs autorisés ont crié au fou ! Comment un new-yorkais divorcé, remarié à une bimbo et connu pour ses frasques, pourrait-il convaincre la droite chrétienne, socle traditionnel du parti de droite américain ? Le parti républicain est, en outre, lié au business, et traditionnellement favorable au libre-échange. Trump, quant à lui, annonçait vouloir "démondialiser" l’économie. Les Républicains sont méfiants envers la Russie ? Trump copine avec Poutine. Vous verrez, ça ne marchera pas, disait-on. Et quand Trump a été adoubé par les Républicains, les mêmes ont prédit : c’est une folie, il n’a aucune chance. On connaît la suite...
Le phénomène des cygnes noirs en politique !
Qui aurait imaginé que Viktor Orban, ancien dissident de tendance libérale, multiplie les succès électoraux après s’être rallié à la tradition "chrétienne-nationale" hongroise, en tout point opposée à sa tendance libérale et pro-européenne ? Qui aurait parié sur le capitaine Bolsonaro - renvoyé de l’armée - pour conquérir le Brésil ? Ou encore que la Ligue de Matteo Salvini, fondée par des illuminés qui voulaient quitter le Mezzogiorno pour créer leur "Padanie" devienne le premier parti en Italie ? On pourrait ainsi poursuivre la liste des péripéties ahurissantes...Boris Johnson, une énigme ?
Le dernier en date de ce phénomène s’appelle Boris Johnson. Longtemps considéré comme un imposteur, un histrion tourbillonnaire, il vient de remporter l’une des victoires électorales les plus étourdissantes de l’Angleterre moderne. En infligeant au Labour sa pire défaite depuis 1935. Il y a forcément des leçons à en tirer.
Le nationalisme version BoJo !
Il se réclame du « one-nation conservatism » et se place sous l’invocation de Benjamin Disraeli. Ce dernier, personnage haut en couleur, juif et anglican, romancier célèbre et impérialiste, a révolutionné le parti conservateur dans les années soixante du XIXe siècle. La grande idée de Disraeli, inventeur du « One nation-conservatism » fut que la classe ouvrière naissante pourrait bien partager davantage d’idées avec les conservateurs qu’avec les libéraux de son rival Gladstone.A condition de faire appel au patriotisme des ouvriers et de se préoccuper de leur santé. Dans son roman, Sybil ou les Deux Nations, Disraeli peignait la misère des villes ouvrières et des mineurs. Et une fois devenu premier ministre, il entendit mettre fin à cette fracture sociale, en combattant la misère¨... ( Voir l'article au complet )
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