Forte de près d'un million de salariés à travers le pays, la branche professionnelle des bureaux d'études techniques ou Syntec cherche actuellement un ou plusieurs nouveaux contrats collectifs santé à recommander aux entreprises du secteur. Autant dire que l' appel d'offres, clôturé au début du mois de septembre, va mettre en ébullition de nombreux organismes assureurs ! La sélection, toutefois, s'annonce drastique.
Syntec va renouveler ses recommandations de contrats santé
Depuis la généralisation de la mutuelle d'entreprise obligatoire, les branches professionnelles ont la possibilité de négocier elles-mêmes, pour le compte de leurs adhérents, des contrats aux conditions avantageuses. Les entreprises sont ensuite libres d'y souscrire ou d'opter pour un autre contrat.
Dès le 7 octobre 2015, la branche des bureaux d'études techniques (Syntec) avait obtenu un premier accord de recommandation avec trois organismes assureurs : Harmonie Mutuelle, Humanis et Malakoff Médéric. Cinq ans plus tard, l'heure est à la rédaction d'un nouvel accord. Syntec vient ainsi de diffuser un appel d'offres, auquel les assureurs intéressés doivent répondre avant le 4 septembre 2020. Les auditions des différents groupes candidats pourraient débuter dès le mois d'octobre.
Un cahier des charges assez strict
Syntec n'est pas n'importe quelle branche professionnelle. Avec un effectif total estimé à 900 000 salariés en France et plus de 3 000 groupes et entreprises, elle représente un enjeu commercial majeur pour les organismes assureurs et domine notamment les secteurs de l'ingénierie, du numérique, du conseil, de la formation professionnelle ou encore de l'événementiel.
Un à quatre contrats santé devraient être retenus à l'issue de la procédure de sélection, qui s'annonce dissuasive pour les assureurs les plus modestes. Outre le critère d'un ratio de solvabilité égal ou supérieur à 180 %, qui pourrait représenter un obstacle pour certains après la crise du Covid-19, la branche Syntec exige en effet un prestataire ayant une certaine taille critique.
Pour postuler valablement, l'assureur doit déjà couvrir au moins 100 000 salariés, dont au moins 5 grands comptes de 5 000 salariés chacun, mais aussi afficher un chiffre d'affaires supérieur à 100 millions d'euros dans le domaine de la santé collective. Ces conditions assez limitatives ne devraient pas empêcher l'appel d'offres de susciter l'intérêt des grands assureurs, qui feront sans doute grimper les enchères entre eux.
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