Comme souvent, le mal du Liban semble une "perversion" de son système. Le Liban est un assemblage de communautés religieuses (18 !), qui se partagent le pouvoir, et fonctionnent selon la logique du clientélisme. Ce système, déconnecté de la réalité, épuise la substance du pays. Ce qui signifie que, certes, les grands fauves du système se sont démesurément enrichis, mais que, probablement, la quasi totalité de la population est impliquée dans le système. Il n'y a pas de bons et de mauvais.
A cela s'ajoute le Hezbollah, qui a infiltré, apparemment, l'ensemble des communautés, et est l'homme de paille de l'Iran. Ce qui, paradoxalement, n'a pas l'effet immédiat que l'on pourrait imaginer : parce que l'Iran n'a plus d'argent, le Liban n'en a plus, non plus !
(Article.)
Pas de solution en vue. C'est aux Libanais de l'inventer. En tous cas, les conditions sont favorables : le pays est en faillite, mais, s'il réinvente son "business model", la communauté internationale semble prête à lui apporter les fonds nécessaires.