Alors que l’Occident lutte loi après loi contre le P2P et contre les éditeurs qui développent des solutions de partage de contenus en pair-à-pair, ce sont des milliers de Chinois qui travaillent chaque jour pour le compte d’entreprises prospères qui développent des logiciels de P2P à succès. L’une d’elles, en partie financée par Google, doit lever prochainement 100 millions de dollars avant de s’introduire en bourse…
Sous la dictée de Vivendi, les députés français ont voté en 2006 une disposition de la loi DADVSI qui condamne sévèrement le fait de “mettre à la disposition du public ou de communiquer au public [...] sous quelque forme que ce soit, un logiciel manifestement destiné à la mise à disposition du public non autorisée d’oœuvres ou d’objets protégés“. Le Peer-to-Peer était clairement visé. Depuis, à l’exception notable de ZSlide et d’une toute petite poignée de PME, le P2P français est mort. De même aux Etats-Unis, les lobbys du disque et du cinéma s’emploient méthodiquement à exploiter la jurisprudence Grokster pour faire fermer les uns après les autres tous les éditeurs de logiciels de P2P commerciaux. Et pendant ce temps, la Chine rafle la mise. Selon Pacific Epoch, l’éditeur du logiciel de P2P Xunlei (Thunder), dont Google a déjà racheté 4 % des parts, serait sur le point de lever 100 millions de dollars de financement après avoir déjà levé 30 millions précédemment. La firme, dont le logiciel exploite son réseau P2P en parallèle avec les protocoles Bittorrent, eDonkey et eMule (Kad), prévoit de s’introduire en bourse d’ici la fin de l’année. La société emploierait environ 200 personnes.
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Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com