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Dans ce roman publié en 2016 (et traduit en français, chez Stock, en 2018), la fille du réalisateur Luigi Comencini raconte à la première personne l'histoire de Caterina, venue à Athènes pour récupérer le corps de sa mère adoptive ; celle-ci, qui avait fui la maison en compagnie d'un peintre, Sebastiano, s'est suicidée avec lui dans une chambre d'hôtel.
Caterina, peu à peu, découvrira, en compagnie de Daniele, le fils du peintre, ce que sa mère a vécu et pourquoi elle s'est laissée entraîner dans la mort ; de l'Acropole, aperçu de l'hôtel, au Céramique où l'entraînera Daniele, puis, pour une scène finale magnifique, au cap Sounion de nuit, après le départ des touristes, nous suivons Caterina durant ces quelques jours ; nous voyons resurgir sa "première vie", avant l'adoption, quand elle n'était qu'une petite fille paralysée dans une famille misérable - un temps paradoxalement heureux.
Le titre italien, " Essere vivi", le résume mieux : car Caterina n'est pas seule à lutter contre ses démons, à revendiquer un passé qu'on l'a obligée à oublier : Daniele aussi, aux prises avec un père bi-polaire, et peut-être également la mère... Tous ont eu au moins deux vies, symbolisées par le double prénom de la mère : Graziella pour son premier mari et sa fille, Maria pour le peintre.
Un beau roman...