Fibre optique : outil d’attractivité et de développement économique des territoires

Publié le 15 juillet 2020 par Franckbaty @Bouygues_C

C’est le sujet de conversation récurrent dans les campagnes et zones périurbaines : l’arrivée, plus ou moins rapide, de la fibre optique sur le territoire. Un sujet d’autant plus sensible pour les acteurs économiques, qui voient en elle la possibilité de pérenniser leur activité et, mieux, de la développer. Mais qu’en est-il réellement ? Le déploiement de la fibre optique sur la totalité du territoire est-il vraiment utile à leur désenclavement et profitable à leur attractivité économique ? Pour beaucoup d’observateurs l’outil numérique a tellement pénétré la société que la question ne se pose plus et ne pas être dans ce monde digital peut avoir un caractère d’exclusion notamment pour les entreprises.

Pas seulement les plus importantes d’entre elles ou les start-up d’ailleurs : « En Loire Atlantique, expose Jérôme Alemany, conseiller départemental et président de la régie Loire-Atlantique Numérique, en charge de ce déploiement sur le département nous avons une importante activité de maraîchage qui, a priori, n’a pas besoin de fibre. En réalité, ces entreprises nous ont démarchés pour faire accélérer son déploiement car elles en ont besoin pour leurs exportations et suivis d’expédition ».

Mais si « l’avènement » de la fibre optique contribue à l’attractivité économique et au désenclavement des territoires, cela ne suffit pas. Pour qu’elle soit un atout, les conditions de sa mise en place et les offres de services associées sont tout aussi essentielles : « Disposer des meilleurs accès pour un territoire, c’est lui permettre de jouer normalement et proposer aux entreprises les services qui vont avec » explique Eric Jammaron, directeur général délégué d’Axione. Ces offres de services sont à même de modifier profondément le tissu des TPE-PME avec une amélioration de l’outil de production et une meilleure collaboration avec les partenaires.

Jérôme Alemany, avec son expérience de terrain, abonde : « L’effet désenclavement est évident mais la fonction ne fait pas l’usage. Sans prise en compte du mode d’exploitation du réseau et du type d’offres proposées, cela ne marche pas. C’est ce qu’apporte un réseau public mutualisé comme celui que nous mettons en place : il intègre la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance. En l’ouvrant à tous les opérateurs, y compris les plus petits, les professionnels ont le choix ; économiquement, cela a du sens car la concurrence amène des offres ».

Autre contribution à la redynamisation économique des territoires, la construction du réseau lui-même qui est un facteur de développement économique. Soit des investissements qui irriguent tout un réseau d’entreprises et d’emplois locaux, avec la perspective de travail à court et moyen terme. Sachant qu’il s’agit là d’emplois pour la plupart pérennes : « Il y a bien sûr les personnes qui déploient la fibre mais une fois que le réseau est installé, il faut l’exploiter, le raccorder et le maintenir » souligne Eric Jarramon. Ainsi dans le Nord et le Pas de Calais se sont près de 800 emplois qui ont été créés et pérennisés. Un cercle vertueux donc.