Article très intéressant dans Le Figaro, que je vous invite à lire. Article intitulé: “Faudra-t-il choisir entre les biocarburants et les céréales ?“. Petit extrait:
Le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture estime que la production de biocarburant aurait privé la planète de quelque 100 millions de tonnes de céréales.
On en parlait justement avec Charles pendant nos vacances à Las Vegas. Je suis plutôt de ceux qui sont terriblement pessimiste quand à notre capacité à être plus écologique et à contrôler notre consommation. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’une consommation raisonnable, raisonnée, et responsable réglera tous nos maux à l’échelle de la planète. Nous appartenons à un système économique aveugle et sans cesse essayant de se rééquilibrer. Comme un bâteau ivre en pleine tempête. Un coup de barre à vabord va automatiquement devoir se compenser par un coup de barre à tribord. La production de biocarburant entraine une hausse excessive du prix des céréales et provoquent une crise alimentaire mondiale. Sans parler des conséquences environnementales inimaginables en Amérique du sud. L’explosion du marché du biocarburant fabriqué à partir de la canne à sucre, a poussé les exploitants à abandonner les cultures classiques et à accélérer la déforestation pour planter. Appauvrissement des sols à cause de la monoculture, déforestation rapide du poumon de la planète, dépendance excessive des économies envers un produit unique. Bref. Un excès (la consommation de pétrole) amène un autre excès.
Je ne pense pas que la solution soit dans notre ingéniosité à exploiter de nouvelles énergies. Encore une fois, toute nouvelle exploitation qui a pour but de répondre à un besoin mondial aménera aux mêmes maux. C’est un mal pour un mal. Aucune énergie nouvelle ou technologie bio ne pourra faire face à la croissance galopante des pays telles la Chine ou l’Inde. Selon l’administration Bush, la croissance indienne et chinoise est responsable d’une hausse de 3% du prix des céréales. Nous sommes en sur-régime. En sur-consommation. En sur-exploitation de nos richesses planétaires. Quelles qu’elles soient. Le vrai problème est dans la croissance vertigineuse de ces nouvelles économies. De ces nouveaux peuples. De ces pays en “voix de développement”. Ce n’est absolument pas une condamnation des ces pays. Juste une constatation amère.
Je pense que cette crise actuelle, financière, économique, énergétique et alimentaire va amener à plus de protectionisme. A un renforcement du régionalisme. A un cloisonnement des économies.
Vous en pensez quoi?
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