La panthere des neiges

de Sylvain Tesson
Récit - 160 pages
Editions Gallimard - novembre 2019
Prix Renaudot - 2019
Sylvain Tesson, l’infatigable voyageur, cette fois aux côtés du photographe animalier Vincent Munier, est bien obligé de s'arrêter, de s'immobiliser dans des positions et des lieux inconfortables, de se taire, d'être à l'affût, de rester aux aguets. Vers les contreforts de l'Himalaya, il suit son ami et deux autres acolytes pour capturer les images de loups, yaks, chèvres bleues, et peut-être enfin, le Graal, la panthère des neiges, si rare et si camouflée.
Les pérégrinations de Sylvain Tesson sont toujours agréables à lire, surtout quand ses divagations philosophiques sont inspirées. Son amour des mots lui permet souvent d'avoir la poésie au bout de la plume, et certaines réflexions pertinentes et bienveillantes envers la Nature - dont il exclut trop souvent les humains-, valent le détour.
Extrait :"Les artistes le savent : le sauvage vous regarde sans que vous le perceviez. Il disparaît quand le regard de l'homme l'a saisi."
Sur la forme, le récit de ces journées de voyage est assez classique, un carnet de bord à l'intérêt inégal. Ce qui en ressort principalement c'est sa prise de conscience sur l'intérêt de l'immobilité, et non l'immobilisme, de la perception du monde animal peu visible, d'une autre conscience du monde, et sa propre autocritique.Au delà de ça, il ne m'a pas apparu comme son meilleur récit et il m'a un peu déçue.
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