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#2020RacontePasTaVie - jour 219, les chemises hawaïennes

Publié le 06 août 2020 par Aymeric

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Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais il m'arrive de porter des chemises hawaïennes.

C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup.
Quelque chose comme un chamboulement, un renversement de toutes mes valeurs esthétiques. Le temps de l’été.

Cela m’a pris il y a deux, peut-être trois ans.
Sans que j’en sache bien l’exacte raison.
Peut-être est-ce dû à l’influence souterraine du yacht-rock – dont je vous parle souvent ces derniers temps, la puissance de fond de ce genre musical est décuplée aux beaux jours – qui s’était mis à peu près à la même période à prendre une place non négligeable dans ma vie d’auditeur.

Je ne crois pas avoir subi l’influence visuelle de quelque icône culturelle. Je n’ai, par exemple, jamais de ma vie regardé un épisode entier de la série Magnum – emblème de la chemisette en question – jamais plus de quelques minutes, vite zappées, par-ci par-là.

En dehors de ce vêtement spécifique, mon allure générale – quoique parfois non dénuée de volonté d’élégance ou de raffinement sartoriaux – s’inscrit bien davantage dans une volonté de sobriété tant au niveau des motifs que des coloris.

Il est à craindre donc que le force déterminante ayant précipité cette conversion soit l’effet de mode (ce que tendrait à confirmer quelques observations récentes parmi la population et les rayonnages de magasins de confection). Cela fait beau temps que je ne suis plus vraiment dupe sur ce point et connais ma tendance à offrir une bonne surface de portage à l’air du temps qui me dépose où il veut en me faisant croire que ce sont mes propres pas qui m’y ont mené.
Mais j’ai beau être lucide sur ce point je peux aussi reconnaître que cela n’est pas des plus glorieux.

Pour autant, je ne boude pas mon plaisir, même dans le cliché, pieds nus sur ma terrasse, le haut enveloppé dans ce qu’on appelle à Hawaï la chemise aloha, conçue vers 1905 dans la boutique d'un immigré japonais qui la confectionne avec du tissu à kimono si on en croit Wikipédia.
Victime consentante de la société du spectacle j’en fais le cadre parfait pour écouter du yacht-rock – dont je vous parle souvent ces derniers temps, la puissance de fond de ce genre musical est décuplée aux beaux jours – sirotant en une même sensation de délice, musique et bière IPA fraîche, archi-fraîche, pendant que le temps presse et votre patience s’use.


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