Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais LePaf est un Sisyphe heureux.
Dans la répétition infinie des mêmes tâches qui tissent le quotidien d’un ménage à tenir se nichent de petites variations dont certaines peuvent s’avérer dignes d’être narrées.
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Souvent LePaf se confronte à des experts.
Des gens de mes fréquentations, parfois de rencontre, possèdent toutes les connaissances nécessaires possibles et imaginables à propos des enfants en général et, pour certains, de mes enfants en particulier.
LePaf a beau avoir rempli son cœur de la fierté que ses différents enfants ont pu occasionner à tel ou tel moment, quand il repense à son travail éducatif ce sont davantage les souvenirs d’erreurs qui ressortent et s’accumulent, que de grands principes appliqués avec succès et dont LePaf pourrait se faire le héraut.
Donc, j’écoute avec attention.
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Et le moins que l’on puisse dire est que l’éducation semble être un problème très compliqué.
Depuis que le monde est monde et qu’on se demande si les bébés doivent dormir sur le ventre ou le dos, les règles de bonne éducation foisonnent, croissent et se multiplient pour se projeter en tous sens et s’entrechoquer comme des billes qu’un esprit pervers aurait déversées en tonneaux sur une toile tendue de trampoline (je vous ai dit que je détestais les trampolines ?).
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De ce chaos, outre quelques conseils bienveillants sur les meilleurs moyens de m’y prendre ou de cerner les enfants en général ou les miens en particulier une forme de consensus a l’air d’émerger.
Un consensus en quelque sorte négatif : le nadir de la faute éducative flagrante concerne le comportement des enfants dans le train.
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LePaf vous avoue qu’il lui est arrivé plus d’une fois de ne pas savoir maîtriser sa marmaille en voyage. Que plus d’une fois il aurait souhaité disparaître, s’enfouir sous la honte chaque fois qu’il dut passer entre deux rangées de regards furieux, un enfant en larmes et en furie dans les bras, pour s’isoler entre deux wagons dans l’espoir de gêner un peu moins ses co-voyageurs.
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Pour autant les bruits d’enfants capricieux, pleureurs ou exagérément bavards dans un train ne m’est pas désagréable quand il ne s’agit pas des miens, d’enfants.
Suivant un peu le même principe que depuis la cantine de mon école primaire, le bruit d’un verre brisé dans un repas, de restaurant ou de salon, m’est d’abord un immense soulagement quand ce n’est pas moi qui en suis le responsable.
Lorsque le wagon se remplit des cris d’une marmaille en furie qui n’est pas la sienne, LePaf peine à réprimer un large sourire satisfait.
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A part ça, une semaine où ChèreÉpouse n’est pas à l’autre bout très loin du monde ne peut être qu’une bonne semaine. Sur ce le logis m’appelle. Je resterais bien au clavier mais le temps presse et votre patience s’use.