#2020RacontePasTaVie - jour 224, le livre du mardi des vacances : Romans noirs de Jean-Patrick Manchette

Publié le 11 août 2020 par Aymeric


Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais la lecture occupe quelque place dans ma vie. A tel point qu’à chaque départ en vacances je leste mes valises d’une vaste quantité de livres dont une bonne moitié ne sera même pas lue au terme desdites vacances.

Cet été, dans la pile il y a Romans noirs de Jean-Patrick Manchette.

L’idée avec cette intégrale des romans noirs de Jean-Patrick Manchette réunis dans un seul volume d’un peu plus de 1300 pages dans la collection Quarto Gallimard, c’était de pouvoir piocher dedans, un roman par-ci, un roman par-là, entre deux ou même au milieu d’ouvrages, plutôt volumineux pour certains et au contenu parfois plus théorique que narratif.

C’est dans une visée stratégique similaire que j’ai pris dans mes valises le volume 35449 de la collection Livre de poche réunissant quatre recueils de nouvelles d’Isaac Bashevis Singe :, Le Beau monsieur de Cracovie, donc, auquel s’ajoutent Passion, Amour tardif et Le fantôme, le tout pour un peu plus de 1400 pages.

Le plan ne s’est pas déroulé sans accrocs.
Mon avancée dans l’œuvre de Singer, toute délicieuse qu’elle soit, se fait à un rythme assez conforme à mes ambitions de départ.
Lors de ma troisième incursion chez Manchette, par contre, je n’ai pas réussi à lâcher l’épais volume avant d’être venu tout à fait à bout de tous les polars qui le composaient.

De cette session d’inoculation à haute intensité, outre le retard un rien contrariant pris dans mon ambition de faire défiler sous mes yeux nombre d‘ouvrages au contenu parfois plus théorique que narratif, l’accumulation de lignes au style ultra-behavioriste de l’ami Jean-Patrick eut un drôle d’effet sur le fonctionnement de ma caboche.
Une voix-off s’y était installée pour commenter à la manière de l’auteur, tous mes gestes les plus quotidiens.
Perturbant.
Pas déplaisant mais perturbant.

Les vacances sont plus proches désormais de leur fin mais il va tout de même me falloir faire désormais sans les entractes Manchette.
Mais une fois rentré, je pourrai m’y replonger.

Il y a quelques mois, profitant d’une actualité littéraire qui lui était favorable, j’ai pris la précaution de faire le plein de recueils de chroniques et de correspondances du monsieur.
Sorti de ma session d’inoculation à haute intensité j’aurais été très chagrin de plus jamais pouvoir encore avoir affaire avec l’ami Jean-Patrick.
Saine précaution que fut la mienne, avoir en mains ces réserves me permettra de traverser dans l’allégresse le temps qui presse et votre patience qui s’use.