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#2020RacontePasTaVie - jour 227, France Inter

Publié le 14 août 2020 par Aymeric

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Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais je n’écoute plus France Inter.

Après n’avoir écouté quasiment que cette radio pendant plus d’une bonne moitié de ma vie.
Il me semble bien avoir au moins évoqué ici ou là cette désertion au profit des stations sœurs, Culture – même si moins maintenant – Musiques surtout et FIP, parfois.

Mais il se trouve que durant mes exils bretons, en absence de télé et lorsqu’internet devient une espèce rare chétive et capricieuse, je me remets à écouter France Inter.
Oui le lien de cause à effet peut sembler bizarre, mais c'est comme ça.
Peut-être est-ce une manière de me sentir moins déconnecté du monde tel qu’il va mal que de me rebrancher sur une radio généraliste que découpe à chaque heure un bulletin d’informations
(Sachant qu’en même temps, être trop connecté au monde tel qu’il va mal a vite de fâcheux effets sur mon moral et mon comportement, mais passons.)

A chaque reprise de contact avec la radio délaissée, monte vite en moi l’impression d'être au catéchisme (enfin l'idée que je m'en fais n'ayant jamais connu de cours de catéchisme autrement que représenté par des fictions).
Catéchisme apocalyptique, catéchisme en colère ou catéchisme ricanant (le fameux "humour décapant") mais catéchisme toujours ou presque.
(Cela dit sans juger du bien fondé ou non de ce qui constitue le dogme.)

Le plus déplaisant dans tout cela étant sans doute la partie comique où au lénifiant se substitue la supériorité goguenarde.
Comme me le faisait remarquer un de mes correspondants sur le réseau social décoré d’un oiseau où je m’étais il y a peu ouvert sur ce sujet :
« C'est aussi un humour extrêmement arrogant, de classe, un humour qui dit "si tu ne ris pas avec nous, alors tu mérites qu'on rie de toi". »

Heureusement mon irritation grincheuse se stoppe au plus tard à 18 heures, chaque jour ouvrable des vacances estivales, lorsque je rebascule sur France Musique pour profiter deux heures durant d’une des émissions les plus chères à mon cœur comme à mes oreilles – je crois bien vous en avoir déjà parlé – Retour de plage.

A partir de cette heure tout n’est plus que volupté au milieu du temps qui presse et de votre patience qui s’use.


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